L’industrie pharmaceutique est un marché en constante évolution auquel il faut s’adapter. Les professionnels du secteur, notamment pharmaciens et laboratoires, ont rendez-vous dans le cadre du 28ème salon Pharmagora, Porte de Versailles à Paris, du 6 au 8 avril.
Si la plupart des exposants sont européens, 25% des visiteurs eux proviennent d’autres continents, particulièrement d’Afrique. C’est un événement international crée il y a trois ans. Les différents acteurs de l’industrie pharmaceutique peuvent s’y rencontrer, échanger, et négocier des contrats.
Parmi les exposants de cette édition, les groupes historiques ont à nouveau répondu à l’appel. C’est le cas du laboratoire de cosmétologie Pierre Fabre, présent à travers ses labels phares (Avène, Ducray). « Pour notre groupe, ce salon est un évènement majeur qui nous ouvre des portes sur l’international. Il contribue ainsi à notre objectif de 70% de notre chiffre d’affaires à l’étranger d’ici à 2020 ». Les laboratoires Expansciences, que le grand public connaît sous la marque Nustella, réputés pour la dermatologie ainsi que le secteur dentaire, seront présents.
A côté des traditionnels exposants en pharmacie et en pharmacologie, de nouveaux métiers seront représentés sur le salon. C’est le cas du métier d’agenceur, représenté notamment par les groupes Fahrenberger ou Mobil’M. « Les agenceurs tentent d’optimiser au mieux la surface de l’officine, ou de trouver des solutions pour mieux gérer le fond de commerce », d’après l’organisateur du salon. Ce type de métier est apparu en 2010, avec la crise de l’industrie pharmaceutique liée à la crise économique. De plus, depuis quelques années, le marché s’accroit avec l’arrivée de médicaments génériques. Les références prescrites des médecins, réclamées aux pharmaciens se multiplient donc sans cesse. Le secteur des officines a directement été touché puisqu’en 2012, près de 150 pharmacies ont fait faillite.
Le métier de pharmacien est donc en mutation. Pour pallier les problèmes et permettre aux pharmaciens d’être moins dépendants des fluctuations du marché, l’Etat et les professionnels du secteur ont cherché à diversifier les sources de revenus des pharmaciens. Ils peuvent allier une rémunération sous forme d’honoraires à leur marge commerciale traditionnelle et sont désormais autorisés à assurer de nouvelles fonctions, comme le dépistage du diabète. Qui dit plus de tâches à effecteur dit mutation des méthodes de travail. «Le salon doit leur permettre de faire évoluer leur commerce au même rythme que leur métier», selon l’organisateur du salon.
Les organisateurs de l’évènement attendent 20 000 visiteurs contre 18 000 en 2012.