Une étude réalisée par Santé publique France montre que beaucoup de jeunes connaissent mal la pilule du lendemain, contraceptif d’urgence évitant les grossesses non désirées.
Une méconnaissance des délais d’utilisation de la « pilule du lendemain »
Santé publique France a interrogé des jeunes de 15 à 30 ans (sondage réalisé dans le cadre du Baromètre Santé 2016) et les résultats montrent que certaines informations concernant la « pilule du lendemain » ne sont pas encore bien intégrées.
Ils sont 83 % à savoir que ce contraceptif d’urgence est gratuit pour les moins de 18 ans et 82 % qu’il est disponible sans ordonnance en pharmacie. Mais, en parallèle, ils sont seulement 1 % à savoir que le délai maximum d’utilisation pour la « pilule du lendemain » est de cinq jours. 17 % d’entre eux pensent qu’il faut la prendre dans les trois jours et 40 % dans les 24 heures.
De trop nombreuses idées reçues…
De nombreuses rumeurs circulent également sur la pilule du lendemain renforçant les méprises sur ce contraceptif d’urgence. Ainsi, si 54,3 % des jeunes de 15 à 30 ans pensent que la pilule du lendemain est dangereuse, il n’en est rien. Elle ne rend pas stérile et n’augmente pas les risques de grossesse extra-utérine ou de fausse couche. Elle n’est pas non plus la cause de thrombose veineuse.
De plus, il n’y a aucun risque pour la santé à la prendre souvent, même si des effets indésirables (qui disparaissent en 24 heures) peuvent être ressentis par certaines femmes. Il faut, tout de même, garder en tête que la pilule du lendemain n’est pas faite pour être utilisée comme un contraceptif régulier, mais bien comme un contraceptif d’urgence.
Enfin, autre idée reçue, elle n’agit pas non plus comme un avortement. Elle fonctionne en empêchant la fécondation de l’ovule par le spermatozoïde et évite ainsi les grossesses non désirées.