La PrEP, traitement préventif contre le VIH, est sortie il y a 18 mois. Pouvant être utilisé par des personnes ayant des pratiques à risque, il semble pourtant encore assez peu connu du grand public.
PrEP : éviter la transmission du VIH
L’association Aides se lance dans une campagne d’information auprès du public afin de faire connaître un moyen efficace de lutte contre le sida : la PrEP. Ce nom, qui signifie Pré (Pr), Exposition (E), Prophylaxie (P), est celui d’un traitement qui peut réellement changer la donne pour les personnes séronégatives et ayant des comportements à risque.
Il s’agit d’un médicament que l’on peut prendre en continu : un comprimé par jour (de Truvada ou un générique), ou de manière discontinue, avant et après une période d’activité sexuelle. Il permet d’être protégé si l’on est en contact avec le virus. Il ne protège pas des autres maladies sexuellement transmissibles, il est donc nécessaire pour les personnes ayant des relations sexuelles sans préservatifs et utilisant la PrEP de pratiquer des examens médicaux réguliers pour dépister les autres IST.
Il faut également savoir que la PrEP est seulement disponible sous ordonnance et est remboursée à 100 %. Elle est actuellement utilisée par environ 7 000 personnes en France.
Un impact sur la transmission globale du virus ?
Comme l’annonce Aides sur son site : « Il est encore tôt pour l’affirmer de façon certaine mais plusieurs indices semblent montrer que la PrEP a eu un effet sur la baisse des contaminations ». Ainsi, l’association cite quelques chiffres comme la diminution de 49 % des nouveaux cas de VIH à San Francisco entre 2012, année autorisant la PrEP aux États-Unis, et 2016. À Londres, la baisse a été de 29 % entre 2015 et 2016.
Il faut ajouter à la PrEP, les autres moyens de prévention, le dépistage, les traitements actuels plus efficaces et qui permettent également d’avoir un effet direct sur la transmission du VIH.