Procréation médicalement assistée, don du sang… L’actualité en matière de santé concernant les couples homosexuels vient de changer. La lutte contre l’inégalité et les discriminations se poursuit donc en ouvrant de nouvelles portes aux couples de femmes et d’hommes.
Procréation médicalement assistée : les gynécologues ne seront plus pénalisés
Le texte de loi pénalisant les gynécologues offrant leur aide aux femmes enceintes ayant bénéficié d’une procréation médicalement assistée (PMA) à l’étranger vient d’être abrogé. En effet, jusque-là, les gynécologues décidant de leur propre chef de soutenir ces femmes durant leur grossesse se mettaient dans l’illégalité.
Ces cas, concernant de nombreux couples de femmes, mettaient en danger les futures mamans qui avaient des difficultés à trouver un gynécologue acceptant de les suivre pendant leur grossesse. Cette situation pouvait donc mettre en danger la vie de ces femmes et de leur bébé.
Le texte de loi, diffusé le 14 janvier 2013, rappelait les sanctions applicables en cas d’entremise pour recourir au don de gamètes rémunéré, c’est-à-dire cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende. Marisol Touraine, en abrogeant cette loi, a tenu à rappeler : « Toutes les femmes enceintes, quel que soit le mode de conception auquel elles ont eu recours, ont dans notre pays le même droit : celui de bénéficier d’un suivi médical de qualité, partout sur notre territoire ».
Le don du sang ouvert aux personnes homosexuelles
Jusqu’à maintenant, il était impossible pour une personne homosexuelle de faire un don de sang. À partir du 10 juillet 2016, cette interdiction n’existera plus et permettra donc de mettre fin à une discrimination.
Certaines conditions devront être respectées pour pouvoir faire un don de sang total ou un don d'aphérèse, comme celle de ne pas avoir eu de rapports sexuels depuis douze mois. Les dons de plasma, quant à eux, seront autorisés aux couples stables depuis au moins quatre mois ou pour les personnes n’ayant pas eu de rapports sexuels durant la même période de temps.
Selon l’Établissement français du sang, ces évolutions permettent : « […]de maintenir le même niveau de sécurité transfusionnelle qu’auparavant, dont l’objectif est avant tout la protection de la santé des receveurs ».
Face aux difficultés croissantes pour collecter suffisamment de sang pour répondre à toutes les demandes, l’ouverture du don de sang aux personnes homosexuelles devrait permettre d’obtenir environ 20 000 dons supplémentaires chaque année.