Quand produits ménagers et santé ne font pas bon ménage

Une étude norvégienne, réalisée sur 20 ans, tend à prouver que l’utilisation régulière de produits ménagers a les mêmes conséquences que le tabagisme.

Produits ménagers et problème d’asthme

Des scientifiques de l’université de Bergen, en Norvège, ont publié dans l’American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine, une étude concernant les produits ménagers. L’objectif était de comprendre les conséquences de l’utilisation de ce type de produits sur le long terme.

Les chercheurs ont donc étudié de près les capacités pulmonaires de 6 230 personnes sur une durée de 20 ans. Les participants utilisaient des produits ménagers d’une manière régulière ou non. Il s’est avéré que les femmes faisant régulièrement le ménage avec des produits ménagers, et celles déclarant être agents de nettoyage, avaient un souffle plus court et que leurs capacités pulmonaires diminuaient avec le temps.

L’étude a également souligné le fait que ces femmes avaient plus souvent des problèmes d’asthme. 12,3 % d’entre elles ont, en effet, déclaré être atteintes de cette pathologie et utiliser régulièrement des produits ménagers et 13,7 % ont indiqué être agents de nettoyage.

Des conséquences équivalentes au tabagisme

Pour mieux comprendre les résultats obtenus, les scientifiques ont décidé de tester les capacités pulmonaires de fumeurs afin de les comparer à celles des femmes concernées par l’étude. Et pour les chercheurs norvégiens, l’utilisation fréquente de produits ménagers équivaut à la consommation d’un fumeur régulier, fumant en moyenne 20 paquets par an.

Cette étude permet donc de souligner la dangerosité des éléments chimiques contenus dans les produits ménagers et l’importance de prendre en compte les problèmes de pollution environnementale au sein même des foyers.

Les scientifiques norvégiens soulignent, d’ailleurs, à ce propos : « Nous craignons que de tels produits chimiques, en causant régulièrement des dommages aux voies respiratoires, jour après jour et année après année, puissent accélérer le taux de déclin de la fonction pulmonaire qui survient avec l’âge ».