L’organisation policière internationale et l’industrie pharmaceutique espèrent lancer au plus vite un programme visant à prévenir et à combattre la criminalité pharmaceutique.
Chaque année, le marché de l’industrie pharmaceutique perd des dizaines de millions d’euros au profit des réseaux parallèles. L’activité substantielle de ces réseaux consiste en la contrefaçon de princeps ou de produits génériques. Or, cette pratique est non seulement dommageable pour les sociétés pharmaceutiques mais aussi très dangereuse pour la santé des consommateurs.
Interpol et vingt neuf entreprises pharmaceutiques parmi les plus influentes du monde prévoient en ce sens de lutter contre la criminalité pharmaceutique en mettant en place un programme visant à freiner la production de faux médicaments, le programme INTERPOL. Les sociétés pharmaceutiques investiront 4.5 millions d’euros pendant trois ans pour permettre le lancement du projet.
Dans un communiqué, Interpol a souligné l’importance de « sensibiliser le public aux dangers des faux médicaments, en particulier les acheteurs de médicaments sur Internet » rappelant que « dans plus de 50% des cas, les médicaments achetés sur des sites Internet illégaux dissimulant leur adresse physique sont des produits de contrefaçon »
L’organisation internationale précise que la consommation de faux médicaments a donné lieu à un important cas d’empoisonnement en 2006, une centaine de personnes avait perdu la vie au Panama. Six ans plus tard, c’est au Pakistan que 109 personnes ont péri après avoir ingéré un faux médicament pour soigner leurs maladies cardiaques.