Édouard Philippe, Premier ministre et Agnès Buzyn, ministre de la Santé, viennent de présenter le « plan du gouvernement pour l’égal accès aux soins dans les territoires ». Il s’agit d’une série de propositions pour faire reculer les déserts médicaux en France.
Les déserts médicaux en France
La France est de plus en plus touchée par le problème des déserts médicaux empêchant l’accès aux soins à de nombreux patients, notamment dans les petites villes et villages. Pour lutter contre ce problème, Édouard Philippe, Premier ministre, et Agnès Buzyn, ministre de la Santé, souhaitent mener un programme « pragmatique » d’envergure. Ils ont donc présenté le « plan du gouvernement pour l’égal accès aux soins dans les territoires ».
400 000 millions d’euros pour les maisons de santé
Le gouvernement veut doubler le nombre de maisons de santé sur tout le territoire. Actuellement, au nombre de 910, ces lieux, qui regroupent des médecins dans les mêmes locaux, permettent d’avoir un accès plus facile aux soins. Pour mener son projet à bien, Édouard Philippe promet de débloquer 400 000 millions d’euros sur cinq ans.
Faciliter les détachements et les exercices partagés
Grâce aux conventions avancées, certains médecins peuvent, aujourd’hui, mettre en place des consultations extérieures. Cela leur permet, par exemple, de travailler un ou plusieurs jours dans une maison de santé pour venir compléter l’offre médicale. Le gouvernement souhaite donc augmenter le nombre de ces détachements, mais ce n’est pas tout.
Il annonce également la création de 300 postes d’assistants partagés dans les zones particulièrement touchées par la désertification médicale. Ils auront une double casquette de médecin hospitalier et de médecin libéral.
Soutenir le rôle des infirmiers
Les infirmiers ont aussi un rôle à jouer dans la lutte contre les déserts médicaux. Ainsi, Édouard Philippe veut pérenniser le dispositif Asalee. Jusque-là expérimental, ce dispositif permet aux infirmiers libéraux de gérer le cas de patients atteints de maladies chroniques en partenariat avec un médecin généraliste.
Inciter les stages en médecine libérale
Les étudiants en médecine choisissent de moins en moins la fonction de médecin libéral, et font souvent leur stage au sein des hôpitaux. Pour pallier ce problème, le gouvernement va faciliter la mise en place de stages chez les médecins libéraux. Cela passe par une revalorisation financière des maîtres de stage dans les zones concernées.
Développer le dispositif du cumul emploi-retraite
Toujours pour essayer de favoriser la médecine libérale, d’autres avantages financiers seront accordés aux médecins en retraite afin qu’ils aient accès au dispositif de cumul emploi-retraite. Aujourd’hui, 17 000 médecins utilisent déjà ce dispositif, ce nombre devrait augmenter dans les années à venir.
Participer à l’essor de la télémédecine
Enfin, la télémédecine est aussi au cœur du programme de lutte contre la désertification médicale. Il s’agit de développer le système des consultations à distance qui est déjà mis en place dans certaines petites communes de France. Ce dispositif est notamment très utile dans les zones manquant cruellement de spécialistes.