Une équipe de chercheurs suisses vient de faire une découverte concernant le paludisme qui pourrait bien aboutir à un traitement réellement efficace.
Paludisme : une avancée contre la maladie
C’est dans le magazine Science qu’une équipe de scientifiques vient de publier les résultats de recherches concernant le paludisme. Et les avancées réalisées dans leur laboratoire offrent beaucoup d’espoir. Elles promettent de pouvoir, dans les années à venir, trouver un traitement pour soigner les personnes infectées, mais pas seulement. En effet, les tests pourraient également apporter une réponse au problème même de la transmission du moustique à l’homme.
Pour arriver à ces résultats, les chercheurs suisses ont détecté deux protéines qui ont une importance capitale dans la croissance du parasite. La première permet à la maladie de se développer dans les cellules sanguines. La seconde protéine, quant à elle, favorise la création de cellules qui vont participer à la transmission du paludisme.
Les experts ont donc décidé de travailler sur une molécule qui élimine les traces de ces deux protéines dans l’organisme. En laboratoire, il suffit alors de deux jours pour que 99,9 % de la maladie disparaisse des cultures infectées. En deux semaines, le parasite du paludisme n’est plus du tout détectable.
Pour Volker Heussler, professeur à l’Institut de biologie cellulaire à l’Université de Berne : « En frappant plusieurs points simultanément, nous espérons pouvoir combattre la maladie chez les humains, mais aussi interrompre sa transmission aux moustiques, ce qui est la seule manière efficace de contrôler la maladie ».
Il faut rappeler que le paludisme est une maladie mortelle qui sévit dans 91 pays, notamment en Afrique et en Asie. Selon l’Organisation mondiale de la Santé, il a été responsable de 429 000 décès dans le monde et a infecté 212 millions de personnes, en 2015.