Vendredi 22 novembre, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé maintenir son plus haut niveau d’alerte concernant le Mpox, qui frappe la République démocratique du Congo depuis plusieurs mois. Cette décision a été prise face à la recrudescence de l’épidémie dans le pays, ainsi que sa propagation aux Etats voisins.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a décidé, le vendredi 22 novembre, de maintenir son plus haut niveau d’alerte concernant le Mpox, maladie qui touche la République démocratique du Congo (RDC). La décision a été prise à l’issue d’une réunion du Comité d’urgence du Règlement sanitaire international. Elle se justifie par la recrudescence du Mpox, qui continue de constituer une urgence de santé publique de portée internationale, soit le plus haut niveau d’alerte sanitaire de l’OMS.
Plus de 40 000 cas et plus de 1 000 décès dus au Mpox en RDC
L’OMS dit constater une hausse croissante et une propagation géographique continue des cas. Depuis le début de l’année, 80 pays, dont 19 en Afrique, ont signalé des contaminations. En RDC, principal foyer de l’épidémie, plus de 40 000 cas et plus de 1 000 décès ont été enregistrés par les autorités sanitaires, principalement dans les régions de l’est. Après la RDC, le Burundi et le Nigéria sont les pays les touchés. L’OMS a déclaré la recrudescence du Mpox et sa propagation aux pays voisins comme une urgence de santé publique de portée internationale, pour la première fois, le 14 août 2024.
Le virus du Mpox identifié pour la première fois en RDC en 1970
Le virus Mpox (Monkeypox, anciennement nommé « variole du singe ») est une maladie infectieuse qui se manifeste notamment par des lésions cutanées telles que des pustules, accompagnées de forte fièvre et de douleurs musculaires. Identifiée pour la première fois en RDC en 1970, la maladie est longtemps restée circonscrite à une dizaine de pays africains, avant de s’étendre à d’autres régions du monde en 2022. Elle a notamment atteint des nations développées où le virus n’avait jamais circulé.
Une transmission entre humains par un contact physique direct avec la peau lésée ou les fluides biologiques
Le virus Mpox se transmet lorsqu’une personne entre en contact avec un animal, un être humain ou des matériaux contaminés par cette maladie. La transmission entre humains se produit essentiellement par un contact physique direct avec la peau lésée ou les fluides biologiques (sang, sperme, etc.) d’une personne infectée. Elle a lieu plus rarement de manière indirecte par des objets que le malade a contaminés (vêtements, linge de lit…) ou à l’occasion d’un contact prolongé en face à face avec une personne infectée, à cause de la projection de gouttelettes (éternuements, postillons).
Un deuxième vaccin approuvé par l’OMS
L’OMS a approuvé, le 19 novembre, un deuxième vaccin contre le virus Mpox, le LC16m8. Fabriqué par la société pharmaceutique japonaise KM Biologics, ce vaccin a reçu l’autorisation d’utilisation d’urgence de l’agence onusienne. Cette mesure permet à tous les pays d’approuver et d’importer rapidement le traitement en vue de sa distribution. Le gouvernement japonais a annoncé qu’il offrira 3,05 millions de doses de LC16m8 à la RDC, pour l’aider à lutter contre l’épidémie. Quant à l’OMS, elle poursuit son action pour mobiliser des fonds, coordonner les réponses et accélérer le développement de traitements.
209 cas de Mpox signalés en France depuis le début d’année
A ce jour, l’organisation a pu vacciner plus de 50 000 personnes en RDC. Elle a lancé cette semaine une nouvelle campagne de vaccination à Kinshasa. Selon CDC Afrique, l’épidémie de Mpox va continuer de progresser au cours des quatre prochaines semaines avant de commencer à montrer des signes de stabilisation au début de l’année 2025.
En France, Santé publique France (SpF) a recensé 209 cas de Mpox depuis le 1er janvier 2024, dont 6 sur les deux dernières semaines. Il s’agit uniquement d’adultes, dont 201 hommes et 8 femmes. Les autorités sanitaires préconisent une vaccination préventive contre cette maladie infectieuse.