Nosteo Institut, en partenariat avec le Réseau environnement santé (RES) a rendu publique le 13 septembre 2013 une étude dont les résultats sont inquiétants : près de 40 % des produits d'hygiène-beauté contiennent au moins un perturbateur endocrinien.
Les perturbateurs endocriniens, une substance à risques
Les perturbateurs endocriniens (PE) sont des substances chimiques interférant avec la régulation hormonale. L'étude a été menée sur quinze mille produits d'hygiène-beauté. Les résultats sont sans appel : 74%des vernis à ongles contiennent au moins un PE, 71 % des fonds de teint, 51 % des produits de maquillage pour les yeux, 43 % des démaquillants, 40 % des rouges à lèvres, 38 % des soins du visage, 36 % des déodorants, 30 % des dentifrices et 24 % des shampoings.
Les perturbateurs endocriniens, même à faible dose, peuvent avoir des effets néfastes sur le développement physiologique des individus exposés pendant la période intra-utérine. Ils sont également suspectés d'avoir un impact sur la fertilité et d'être liés à l'augmentation du nombre de cancers dits « hormono-dépendants », tels que le cancer du sein ou le cancer de la prostate. Les accidents cardio-vasculaires, les maladies neuro-dégénératives et l'obésité pourraient être liés aux perturbateurs endocriniens.
En février 2013, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a reconnu le risques des perturbateurs endocriniens, qui constituent « une menace mondiale » pour la santé humaine et l'environnement. On trouve des perturbateurs endocriniens dans les produits de beauté, mais aussi dans les contenants alimentaires, les pesticides, les appareils électroniques et certains additifs alimentaires.
Les produits de beauté surtout concernés par le parabène
Les parabènes font partie des perturbateurs endocriniens les plus fréquemment utilisés dans les produits d'hygiène-beauté (23%). Baptiste Marty, président-fondateur de Noteo, souligne qu' »on trouve souvent plusieurs de ces substances dans un même produit » ; parabènes, mais aussi cyclopentasiloxane ou triclosan, autant de substances chimiques dont l'utilisation devrait selon lui être interdite dans les produits du quotidien.
Les produits labellisés « bio » ne semblent toutefois pas concernés, puisque les chercheurs n'ont trouvé des PE que dans 1,3 % d'entre eux. Pour aider le consommateur, Noteo a développé un service de notation qui concerne des dizaines de milliers de produits du quotidien, afin d'observer la teneur en perturbateur endocrinien de chaque produit en scannant son code-barre.
Il existe cependant des solutions: Guide de produits d”hygiène, de beauté et des cosmétiques non toxiques en ligne gratuitement : http://www.corneliadum.com