Pour le cabinet Mercer, la politique du reste à charge zéro ne va pas se faire sans une augmentation des cotisations des complémentaires santé payées par les entreprises pour leurs salariés.
Une hausse des cotisations pouvant aller jusqu’à 8,9 %
Le cabinet Mercer vient de publier une étude portant sur le reste à charge zéro et les complémentaires santé. Les résultats indiquent que les prix des cotisations payées par les entreprises pour leurs salariés sont amenés à augmenter. Ainsi, cette hausse se situera entre 5,6 % et 8,9 % pour les contrats santé d’entrée de gamme. Elle sera moindre pour les garanties haut de gamme puisqu’il faut s’attendre à une augmentation de 1,6 %.
Dentaire, optique et audioprothèse, les augmentations en détails…
Mercer offre des chiffres détaillés concernant les postes de santé principalement touchés par le reste à charge zéro, c’est-à-dire l’optique, le dentaire et les prothèses auditives.
Côté dentaire, par exemple, l’hypothèse retenue est que la Sécurité sociale n’augmente pas les bases de remboursement et que les complémentaires santé remboursent 50 % du reste à charge actuel. Au total, cela donne une hausse des cotisations de l’ordre de 3 à 5 % pour les entreprises offrant des garanties d’entrée de gamme et de 0,9 % pour celles offrant des garanties haut de gamme. En ce qui concerne l’optique, l’augmentation se situe entre 1,9 % et 3,2 % pour l’entrée de gamme et elle est peu significative pour le haut de gamme. Enfin, pour les prothèses auditives, Mercer calcule que la hausse est de 0,7 % environ.
Mercer indique également dans son étude : « Quelle que soit la solution retenue, la couverture du reste à charge actuel ne peut s’imaginer que par la seule négociation tarifaire avec les professionnels de santé ». Négociations en cours qui pourront peut-être diminuer la hausse des cotisations pour les entreprises.