Le diagnostic sur la présence de plomb dans un appartement permet de réduire les risques de saturnisme. Mais les appareils utilisés pour vérifier la présence de ce métal auraient de graves conséquences sur la santé des travailleurs.
La puissance nucléaire pour vérifier la présence de plomb
Depuis 2006, soit depuis l'adoption d'une nouvelle loi qui décrète que les diagnostics sur la présence de plomb dans les peintures doivent prendre en compte non pas seulement la couche superficielle mais aussi les couches profondes, les professionnels se sont dotés d'appareils de détection très puissants.
Ces appareils utilisent une forme d'énergie nucléaire qui permet de vérifier bien plus en profondeur s'il y a, ou non, du plomb dans les peintures. Mais cette puissance aurait un effet néfaste sur la santé des travailleurs qui utilisent ces appareils.
Risque de leucémie et de cancer
Bien qu'un lien direct n'aie pas encore été prouvé de manière officielle, pour les travailleurs qui s'occupent de ces diagnostics la faute revient clairement à ces appareils. Depuis 2006, ce sont 9 personnes qui ont été touchées par une leucémie ou un cancer, et quatre d'entre elles en sont décédées.
Un de ces cas de cancer a même été officiellement reconnu « maladie professionnelle ».
Manque de contrôle de l'ASN
La dangerosité de ces appareils est connue et toute entreprise les utlisant doit avoir une certification de radioprotection. Pourtant, il semblerait que les contrôles soient rares.
C'est plutôt une sorte de régulation automatique et surtout auto-réalisée qui est la norme en France en la matière. En 2012, seulement 24 contrôles ont été effectués par l'Agence de Sûreté Nucléaire, alors que près de 4 000 appareils sont en circulation sur le territoire.