L’ambroisie, plante envahissante et très allergisante, est un véritable problème sanitaire. Fin août, début septembre, l’émission de ses pollens pourrait atteindre un niveau maximum, selon le RNSA.
Le problème de l’ambroisie
L’ambroisie serait arrivée en France en 1863 dans l’Allier, probablement par le biais d’une cargaison de graines provenant des États-Unis. Depuis, cette plante très invasive se répand rapidement sur tout le territoire français. Elle a déjà envahi fortement certaines zones comme la région Rhône-Alpes – Auvergne, par exemple.
Cette plante, dont on se débarrasse difficilement dans nos campagnes une fois installée, pose de nombreux problèmes en matière de santé. En effet, elle est particulièrement allergisante. Rhinite, toux, conjonctivite, urticaire… Elle est coupable de différents maux qui rendent la vie des personnes allergiques assez difficile, entre août et septembre, période à laquelle son pollen se dissémine.
Le ministère de la Santé souligne même que : « Dans 50 % des cas, l’allergie à l’ambroisie peut entraîner l’apparition de l’asthme ou provoquer son aggravation ».
Le RNSA alerte sur le danger de l’ambroisie
Le RNSA (Réseau national de surveillance aérobiologique) suit de près cette plante et ses effets négatifs et met à disposition du public une carte de vigilance.
Aujourd’hui, l’organisme souhaite souligner que les risques allergiques en rapport avec l’ambroisie sont loin d’être terminés. Selon Gilles Oliver, ingénieur au RNSA : « Le pic d’émission pollinique le plus élevé se produit fin août, début septembre, et peut atteindre le niveau 5 ». L’échelle mesurant les pics d’émissions polliniques se situe entre les niveaux 1 et 5. Il est donc clair que les dangers concernant l’ambroisie pourraient bientôt atteindre leur maximum.
De plus, le réseau ajoute que : « Les quantités de pollens d'ambroisie ont fortement augmenté ces derniers jours : le risque d'allergie est élevé à très élevé du côté de Roussillon, Lyon, Valence et Grenoble ». Loire et l'Ain connaissent, quant à eux, un risque modéré, les autres départements, un risque faible.
Une politique de lutte contre l’ambroisie
Face aux problèmes liés à l’ambroisie, le gouvernement met en place une politique de lutte contre la plante. Le moyen le plus efficace connu actuellement pour s’en débarrasser reste l’arrachage systématique en juin, avant la floraison.
Chaque année, depuis maintenant cinq ans, une journée internationale contre l’ambroisie est, d’ailleurs, organisée. Son objectif : informer, sensibiliser, mais aussi motiver des groupes de bénévoles et les communes à arracher un maximum d’ambroisie.
Il est aussi bon de rappeler que cette plante a un véritable coût. Rien que pour la zone Rhône-Alpes, les dépenses de santé s’élèvent à environ 15 millions d’euros, chaque année, pour soigner les victimes de la plante.