L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le Centre américain du contrôle et de la prévention des maladies (CDC) viennent de publier les chiffres concernant la rougeole pour 2018. Et la maladie a tué plus de 140 000 personnes à travers le monde.
La vaccination contre la rougeole : une nécessité pour stopper la maladie
L’épidémie de rougeole, qui s’étend de plus en plus, continue à inquiéter les professionnels de santé qui espèrent une prise de conscience des autorités au niveau mondial. En effet, seule la vaccination peut permettre de lutter contre la diffusion de cette maladie extrêmement contagieuse et qui peut être mortelle.
Ainsi, selon l’OMS, il faudrait atteindre une couverture vaccinale de 95 % dans chaque pays pour s’assurer une réelle protection contre la rougeole et éviter sa propagation. Il faut savoir que depuis 18 ans, la vaccination contre la rougeole a permis de sauver plus de 23 millions de vies, et le plus souvent des enfants qui sont plus sensibles à la maladie.
Les enfants : premières victimes de la rougeole
Toujours selon le rapport de l’OMS et du CDC, la rougeole a été la cause de plus de 140 000 décès, en 2018. Les premières victimes de la maladie sont les enfants âgés de moins de cinq ans. Et on craint un nombre encore plus important en 2019.
Face à ce constat, le docteur Tedros Adhanom Ghebreysus, directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé, s’insurge en indiquant : « Le fait qu’un enfant meure d’une maladie évitable par la vaccination comme la rougeole est un véritable scandale et un échec collectif quant à la protection des enfants les plus vulnérables du monde ». Il complète en soulignant : « Pour sauver des vies, nous devons faire en sorte que chacun puisse bénéficier des vaccins, ce qui signifie investir dans la vaccination et des soins de santé de qualité comme un droit pour tous ».
Ces propos sont également confirmés par Kathy Calvin, présidente et directrice générale de la Fondation pour les Nations unies : « Nous pouvons renverser la vapeur contre ces flambées grâce à une action collective, à un engagement politique ferme et à la réduction des déficits de financement critiques. Travailler ensemble fonctionne – c’est le seul moyen d’atteindre tout le monde – avec des vaccins et des services qui sauvent des vies et, plus largement, d’atteindre les objectifs de développement durable de l’ONU ».