C’est une des mesures voulues par le gouvernement pour réduire, ou tout au moins encadrer, la consommation de drogues dures en France : l’ouverture de salles de shoot où les toxicomanes seraient à l’abri des regards et surtout bénéficieraient d’aide et de matériel. Mais l’académie de pharmacie vient d’émettre un avis négatif à ce sujet.
Des résultats peu probants
La consommation contrôlée des drogues dures fait débat. Les salles de shoot, ou salles de consommation contrôlée de drogues, sont voulues par le gouvernement mais fortement décriées par les associations de quartier et les habitants des endroits où elles devraient voir le jour.
Malgré cette fronde de plus en plus nombreuse, le gouvernement continue dans sa lancée et une nouvelle loi devrait être adoptée durant 2014 pour permettre la première ouverture à Paris puis dans d’autres villes. Mais cet avis émis par l’Académie nationale de Pharmacie pourrait faire ralentir la chose.
Pour l’Académie nationale de Pharmacie, le gouvernement se trompe quant à l’efficacité de ces salles pour contrôler et éventuellement soigner les toxicomanes. « Les rares études plutôt favorables à ce genre d'expérimentation concernent l'usage d'héroïne médicinale et non celui de drogues de la rue» écrit-elle tout en rappelant que «la Suède a supprimé les salles d'injection en raison de leurs résultats peu convaincants ».
L’Académie nationale de Pharmacie, consciente toutefois du problème lié aux toxicomanes et à leur consommation, estime qu’une bonne solution serait « un renforcement des moyens alloués aux centres de soins pour toxicomanes et aux unités d'addictologie ».