Le burn-out, ou syndrome d’épuisement professionnel, touche de plus en plus de Français en ayant des conséquences graves sur leur santé. Ce problème de santé publique crée d’ailleurs un véritable débat, car certains souhaitent le voir reconnaître comme une maladie professionnelle.
Le burn-out ou la souffrance psychique au travail
Travailler trop nuit à la santé. Ainsi, les personnes concernées sont plus sensibles aux risques d’AVC, mais également au stress. Lorsque la dépression est liée au travail, on nomme ce phénomène le burn-out ou le syndrome d’épuisement professionnel. Stress continuel, heures supplémentaires, charge de travail trop importante, responsabilités écrasantes… Les raisons du burn-out sont nombreuses et varient d’un individu à l’autre. Ce qui ne change pas, par contre, ce sont les résultats qui amènent régulièrement à la dépression.
En France, selon une étude de l’Institut de Veille Sanitaire (INVS), les salariés seraient 480 000 à être touchés par ce mal du travail. Mais une étude de Technologia indique également que : « 3,2 millions d’actifs, soit plus de 12% de la population active française, seraient en risque élevé de burn out ».
Le burn-out, une nouvelle maladie professionnelle ?
Si certains députés demandent la reconnaissance du burn-out comme maladie professionnelle, le Sénat lui est contre. Ainsi, malgré la volonté du ministère du Travail de faire reconnaître le syndrome d’épuisement professionnel, le Sénat répond : « Le burn-out peut très difficilement être reconnu au titre de l'article L. 461-1 du code de la sécurité sociale. La maladie doit justifier d'une incapacité permanente de travail de plus de 25 %[…] ».
Des associations se battent donc pour une meilleure reconnaissance du burn-out, c’est le cas, par exemple, de France Dépression, qui a profité de la 12e journée européenne de la dépression qui vient de se terminer, pour mener une campagne de sensibilisation à ce propos.
Le ministère du Travail, quant à lui, poursuit ses recherches sur le sujet et privilégie actuellement la prévention pour permettre aux entreprises de lutter contre ce fléau professionnel qui, au vu du nombre de personnes touchées, peut-être considéré comme un véritable problème de santé publique.