Après les révélations concernant le suicide de plusieurs infirmiers en France, la question du suicide au travail se pose plus largement. Un phénomène qui a été décrypté par l’IFOP et la Fondation Jean Jaurès…
Le suicide en France
L’IFOP et la Fondation Jean Jaurès ont mené une large enquête en s’intéressant de près au suicide en Europe. Et les chiffres sont alarmants en ce qui concerne la France.
On apprend ainsi qu’entre 10 000 et 11 000 personnes mettent fin à leurs jours, chaque année. De plus, 80 000 personnes sont hospitalisées après avoir fait une tentative de suicide. Mais ce n’est pas tout, 39 % des Français disent avoir déjà pensé au suicide d’une façon sérieuse ou d’une manière vague. Ce chiffre dépasse de loin ceux donnés par les Italiens (20%), les Allemands (28%) ou les Espagnols (30%).
Le travail et les pensées suicidaires
Si la situation personnelle ou le chômage sont cités comme causes de certaines pensées suicidaires, il n’en reste pas moins que le travail prend également une place importante. Toujours selon cette enquête : « Les actifs concernés par des situations de harcèlement (qu’il soit moral ou sexuel) sont plus affectés et présentent le taux de pensées suicidaires le plus élevé ». Soit 42% pour la France !
Stress, burn-out, fatigue… sont également des causes de pensées suicidaires. Ainsi, près de 40% des actifs interrogés en France, vivant des situations de stress importantes ou des cas d’épuisement au travail, déclarent avoir eu des pensées suicidaires. 37% affirment également vivre des « situations anxiogènes » au travail.
Le suicide dans le milieu hospitalier
Le problème du suicide au travail a malheureusement été mis en lumière ces derniers jours par des événements qui touchent de près le milieu hospitalier.
En effet, les syndicats d’infirmiers ont décidé, la semaine dernière, de réagir pour alerter les autorités après le suicide de cinq infirmiers depuis le mois de juin. De plus, suite au suicide à l’hôpital Georges-Pompidou, du cardiologue Jean-Louis Mégnien, le 17 décembre 2015, l’IGAS (Inspection générale des affaires sociales) vient de rendre des conclusions accablantes. Elle souligne avoir relevé cinq manquements, mais également porter de nombreuses critiques sur le comportement professionnel et personnel de certains confrères et de l’administration hospitalière.
Phénomène déjà connu dans les entreprises privées, le suicide au travail touche, en réalité, toutes les catégories d’emplois en France et nécessite, aujourd’hui, une vraie prise de conscience et une action rapide du gouvernement.
je suis tres touchee par ce qui se passe a lhopital de pompidou car je suis dans le meme cas a mon travail burnt ourt et je prefere quitter l”hopital car harcellement de la hiehachie
La mise en place d’un dispositif de gestion de crise est essentielle lors d’un suicide au travail car cela peut s’avérer très traumatisants aussi pour les collaborateurs témoins , fortement touchés par un sentiment d’insécurité, d’épuisement professionnel pouvant augmenter les risques de dépression et de troubles psychosomatiques suite à un état post de stress post-traumatique : http://www.officiel-prevention.com/formation/formation-continue-a-la-securite/detail_dossier_CHSCT.php?rub=89&ssrub=139&dossid=567