Face au changement climatique, les alertes santé se développent. Santé et climat sont, en effet, intrinsèquement liés et incitent à prendre des mesures pour limiter les conséquences néfastes de l’un sur l’autre.
Les problèmes de santé liés au changement climatique
La pollution est la première fautive montrée du doigt lorsque l’on parle de changement climatique. Elle est aussi coupable de nombreux problèmes de santé allant des difficultés respiratoires aux maladies de peau en passant par certains cancers, la baisse du QI des enfants et par un taux de mortalité impressionnant.
Période de canicule ou, au contraire, période de grand froid sont également des conséquences directes du changement climatique. Elles affectent grandement la santé et sont également la cause d’une forte mortalité ces dernières années.
Autres sujets de préoccupation, selon le plan national d’adaptation au changement climatique, l’émergence ou la réémergence de certaines maladies infectieuses, le développement trop important de pollens, de moisissures, de micro-organismes produisant des toxines…
Cette liste des conséquences du changement climatique sur la santé est longue et non exhaustive. Pourtant, à elle seule, elle permet déjà de comprendre les enjeux importants du changement climatique pour la santé humaine. Ce problème global de santé publique commence progressivement à faire réagir les pouvoirs publics.
2011-2015, le plan national d’adaptation au changement climatique, quelles avancées ?
Un plan national d’adaptation au changement climatique a donc été rédigé afin de définir les grandes stratégies et les initiatives à mettre en place face au dérèglement climatique pour les années 2011 à 2015. Il indique que : « Des changements profonds sont désormais inéluctables, quels que soient les efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre qui pourront être déployés […] En ce sens, la question du changement climatique a cessé d’être une question strictement scientifique concernant un avenir lointain pour devenir un enjeu actuel et prégnant de politique mondiale ».
La prise de conscience semble donc effective et permet la rédaction d’un rapport global décrivant différents volets. L’un des volets est directement lié à la santé et reprend les stratégies nécessaires à mettre en place comme la création d’un groupe de veille « santé-climat » au sein du Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP). Considéré comme une mesure phare, ce groupe doit permettre de collecter et d’évaluer les données liées au changement climatique, d’émettre des recommandations et d’alerter les pouvoirs publics.
En 2013, un bilan de mi-parcours indique que 13 mesures ont pu être mises en place. Elles concernent pour la plupart des réseaux de surveillance et d’expertise comme celui des pollens ou celui évaluant les risques liés aux nouveaux vecteurs. Elles se composent également d’études, d’évaluations des risques sanitaires et de quelques conseils au public, comme ceux concernant les indices UV dans les départements d'outre-mer ou les périodes de forte chaleur et de grand froid.
Il est positif de constater que le gouvernement se préoccupe des problèmes de changement climatique et de santé, mais décevant que les solutions trouvées se limitent le plus souvent à des recherches, des études et peu d’actions concrètes sur le terrain permettant de limiter d’une manière significative les effets négatifs du dérèglement climatique sur la santé.