Il existe les sociétés où les gens choisissent librement leur vie et celles où un petit groupe choisit à leur place. En France, on prête attention à respecter le libre choix de la personne en fin de vie pour qu’elle meure dans la dignité. Ne pas le respecter soulèverait l’indignation. Pourtant, durant toute la vie de cette personne, l’État aura décidé pour elle.
Il lui aura interdit de choisir pour sa santé, sa retraite, son éducation, celle de ses enfants, son logement etc. L’État lui aura confisqué sa vie sans que nul ne s’en scandalise.
L’alibi est que les individus sont considérés comme incapables de se prendre en charge.
La vérité est que si les gens peuvent choisir, même affaiblis, ils peuvent choisir tout au long de leur vie. S’ils peuvent se soigner c’est que les moyens existent et qu’ils ont une culture du soin. Quand les moyens n’existaient pas, les rois et leurs enfants, malgré toute leur richesse, mourraient comme les paysans. Malgré le peu de moyens l’entraide a toujours existé. Aujourd’hui encore elle palie aux défaillances de l’État.
Toutes les réformes de liberté économique qui ont été acceptées par les gens et qui ont réussi de par le monde ont pour caractéristique de concerner l’ensemble de la population et d’être bénéfiques à tous. Deux éléments satisfont à ces exigences :
- « Les sous ». C’est le revenu disponible des ménages et le pouvoir d’achat. Cela consiste à laisser à chacun la quasi intégralité de ses revenus. Il peut choisir.
- Le logement. Parce que quelqu’un qui n’a pas de toit ne se préoccupe pas de sa santé. Parce que de mauvaises conditions de logement nuisent à la santé. Le logement est un facteur de prévention totalement méconnu.
S’y ajoute un filet de sécurité.
Dans un système de libre choix la pénurie n’existe pas. Contrôler les dépenses de santé n’est pas le problème. Chacun consacre à sa santé les sommes qui lui conviennent. Si son libre choix est de dépenser beaucoup il n’y a pas de souci parce qu’il ne lèse personne. Il n’y a pas de déficit, ni de dette, ni de problème de cotisants. Chacun peut se soigner parce que les moyens adaptés sont là.
Il est possible de faire mieux que la Sécu. Le blocage n’est ni matériel, ni légal mais psychologique. Le but du livre est de convaincre, de gagner la bataille des idées pour agir rapidement. C’est le manuel pour passer d’une société de contraintes et d’incertitude à une société de libre choix et de confiance où chacun décide de sa vie et retrouve sa dignité.