Au regard des dernières données collectées, la Covid-19 aurait eu une influence néfaste sur la santé mentale des adolescents. Santé publique France poursuit donc sa campagne de sensibilisation, baptisée #JenParleA, auprès des 11-17 ans.
Santé mentale : la crise sanitaire a impacté les plus jeunes
La Covid-19 n’a pas seulement eu une incidence sur la santé physique des Français, mais également sur la santé mentale de ces derniers. Et les plus jeunes sont particulièrement concernés par ce problème.
Ainsi, Santé publique France souligne qu’au début de l’année 2022 : « les indicateurs de souffrance psychique chez les 11-17 ans restaient à des niveaux élevés, comparables voire supérieurs à ceux observés début 2021 ».
Début mars 2022, aux urgences, le nombre de consultations pour des gestes, des idées suicidaires ou encore des troubles de l’humeur restaient stables ou en baisse. Pourtant, les chiffres sont élevés et comparables à ceux relevés un an auparavant, voire supérieurs chez les 15-17 ans et les 18-24 ans. Concernant cette dernière tranche d’âge, on relève une augmentation des consultations pour intoxication éthylique. SOS Médecins souligne également une hausse des actes médicaux pour angoisse chez les 18-24 ans.
Enguerrand du Roscoät, responsable de l’Unité Santé mentale à Santé publique France, précise : « Les données recueillies sur l’année 2021 et début 2022 témoignent d’une augmentation des problématiques de santé mentale chez les adolescents en comparaison aux années précédentes. L’adolescence est une période de la vie sujette à de nombreux changements susceptibles d’impacter la santé mentale et la crise sanitaire liée à la COVID-19 a semble-t-il fragilisé une partie des adolescents ».
#JenParleA : une campagne pour aider les jeunes à s’exprimer
Pour inciter les adolescents à parler de leurs problèmes, tristesses, angoisses et stress, liés à la Covid-19 ou non, Santé publique France a décidé de relancer sa campagne #JenParleA. Lancée en juin 2021, cette dernière a eu du succès auprès des jeunes générations. En effet, selon l’agence de santé : « 84 % des adolescents interrogés ont trouvé que la campagne apportait des informations nouvelles et 94 % d’entre eux l’ont trouvée utile ».
Aujourd’hui, cette campagne a été enrichie de nouveaux contenus s’adressant aux adolescents. Ainsi, en plus des vidéos et des affiches, on trouve également, sur internet, des épisodes de micro-trottoir donnant la parole aux plus jeunes.
À ce propos, Enguerrand du Roscoät souligne la nécessité à : « mettre en œuvre des actions de communication ciblées pour libérer la parole autour du mal-être et proposer à ceux qui en ressentiraient le besoin des dispositifs d’aide à distance adaptés pour les soutenir et les orienter afin de prévenir le développement de troubles et leur chronicisation ».
C’est ainsi que les 12-25 ans peuvent bénéficier du Fil Santé Jeunes. Il s’agit d’un service anonyme et gratuit qui propose une ligne d’écoute au 0 800 235 236, accessible 7 jours sur 7 de 9 h à 23 h. Un site internet, offrant de nombreuses informations, est aussi disponible. Il comprend notamment un forum, un tchat et une orientation vers des structures d’aide.