Pour ses concepteurs la Sécurité sociale devait protéger tous les gens contre l’ensemble des risques sociaux chômage inclus. Cela n’a jamais été le cas. Aujourd’hui ce que l’on appelle la « Sécurité sociale » est la branche maladie. Son prétexte reste le souhait de permettre aux plus démunis d’avoir accès aux soins. On confond aide sociale et assurances sociales, pauvreté et incapacité. On réduit l’accès aux soins au matériel. On néglige la « culture de soin ».
Cette « Sécurité sociale » ne peut pas être en équilibre pour des raisons structurelles. Les sommes recouvrées sont immédiatement dépensées. Le corollaire est que tout le monde doit cotiser pour assurer les recettes. Le système à toujours eu de petites fuites. Or depuis la transposition par la France des directives européennes qui ouvrent le marché de l’assurance sociale à la concurrence elles s’accroissent. Les prélèvements augmentent les remboursements diminuent. Les règlements étouffants changent tout le temps. Il n’y a aucune sécurité juridique. Le système français réduit la compétitivité de nos entreprises. Il est néfaste à l’économie, d’où le chômage qui en plus tarit les recettes.
Il est urgent d’agir. Il faut différencier ce qui est de la responsabilité individuelle de ce qui ressort de la solidarité nationale.
Il faut rendre aux citoyens la responsabilité de leur vie, donc l’intégralité de leurs ressources. Pour les salariés c’est le salaire complet, pour les indépendants leur chiffre d’affaire diminué des charges nécessaires à l’exercice de leur profession etc. Ainsi les gens ont la liberté de choix. Ils s’assurent. La loi définit « un panier de soins » accessible à tous sans conditions, peuvent s’y greffer des prestations spécifiques. Il n’y n’a plus qu’un interlocuteur et non pas deux (Sécu plus Complémentaire) d’où des économies. On peut en changer.
La collectivité aide ceux qui sont dans la difficulté. L’aide est à la personne. Elle pourrait prendre la forme d’un chèque santé pour conserver le libre choix. Il n’y a aucune raison qu’une personne démunie soit prisonnière d’une assurance. Être démuni est une chose, ne pas être capable de choisir en est une autre. Cela se règle différemment. Les ressources sont fiscalisées. Un impôt proportionnel faible sans privilèges ni niches finance ce filet de sécurité qui ne pèse plus directement sur l’économie. Il finance également la transition d’un système à l’autre.
Protection sociale sûre, libre choix et responsabilité vont de pair.