Ce qu'il faut bien appeler l'affaire Findus ou encore le "chevalgate" a démontré de manière éclatante au moins trois évidences regrettables : il peut être marqué 100 % pur bœuf alors que c'est faux. Il y a de nombreux intermédiaires dans la filière dont on se demande la véritable valeur ajoutée. Enfin, les contrôles révèlent que tout ceci a perduré plus de six mois à l'insu des autorités et donc des consommateurs.
Le premier des scandales alimentaires est bien évidemment le risque sanitaire lorsque le produit est impropre à la consommation et qu'il est néanmoins proposé à la vente. C'est vrai des animaux qui ont subi des traitements médicaux néfastes, c'est aussi vrai de certains champignons des pays de l'Est aux doses excessives d'irradiation. Mais il ne faut pas oublier l'armée de conservateurs et autres excipients que contient désormais notre alimentation et dont certaines études ont montré la nocivité, non pas individuelle mais agrégée : mise "bout à bout".
A côté de ces aspects risqués de certains conservateurs, le deuxième des scandales vient des modifications de composition des produits selon l'effet d'aubaine issu de tel ou tel composant et de son coût relatif. Dans le cas de l'huile de palme qui n'est pas recommandée à dose soutenue, elle s'est répandue dans de nombreux aliments au point d'entraîner désormais des mentions " sans huile de palme ". Ce qui revient à dire que sans la vigilance des associations et parfois des Pouvoirs publics, nous aurions pu nous retrouver face à cet élément en excès pendant de longues années à l'aune de la marge nette des fabricants. De même, nombres de process industriels optimisent " tout " et récupèrent des parties ( abats, etc ) sans véritable information du consommateur. La quête du profit sans véritable étude d'impact sanitaire à moyen terme demeure une réalité.
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