Aux Etats Unis, la Food and Drug Administration (FDA) a approuvé un nouveau médicament prometteur contre la schizophrénie. Baptisé Cobenfy, ce remède développé par Bristol Myers Squibb a le potentiel de traiter tous les symptômes de la maladie et présente également moins d’effets secondaires.
La schizophrénie est une maladie mentale grave et chronique caractérisée par des hallucinations et des délires. Elle fait actuellement partie des 15 principales causes d’invalidité. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ce trouble touche environ 24 millions de personnes dans le monde. Ces individus ont une espérance de vie inférieure de 10 à 20 ans à la moyenne.
Des traitements contre la schizophrénie disponibles, mais des effets limités
A ce jour, les médecins pratiques des soins holistiques pour atténuer la schizophrénie. Ils recourent notamment aux interventions psychosociales, comme des activités utilisées pour modifier le comportement et l’état émotionnel. Des traitements sont également disponibles tels que les antipsychotiques. Mais ceux-ci ont des effets secondaires importants, notamment une prise de poids et la perturbation du mouvement. Ils affectent aussi le système dopaminergique.
Cobenfy peut changer la vie de millions de personnes souffrant de schizophrénie
Mais la Food and Drug Administration (FDA) américaine vient d’approuver un nouveau médicament très prometteur. Il s’agit de Cobenfy, propriété de la société pharmaceutique américaine Bristol Myers Squibb. C’est le premier traitement antipsychotique qui interragit avec les récepteurs cholinergiques et non les récepteurs de la dopamine.
Wellcome, une fondation caritative internationale qui a financé les premières études sur Cobenfy, pense que Cobenfy « a le potentiel de changer la vie de millions de personnes ». L’institution évoque une « avancée majeure » et « un exemple remarquable de la manière dont la science peut faire progresser des traitements de santé mentale plus efficaces ».
Deux études ont prouvé l’efficacité du Cobenfy contre la schizophrénie
La FDA a autorisé le médicament sur la base des données de deux études sur des patients présentant des symptômes de schizophrénie. Ces études randomisées, en double aveugle et contrôlées par placebo, ont duré 5 semaines. Elles ont permis d’évaluer l’efficacité du Cobenfy à partir de la variation du score total de l’échelle des syndromes positifs et négatifs (PANSS) par rapport à la valeur initiale. Le PANSS est une échelle constituée de 30 indicateurs mesurant la prévalence des syndromes positifs et négatifs dans la schizophrénie.
De possibles effets secondaires
Dans les deux études, les participants ayant reçu Cobenfy ont connu une réduction significative des symptômes entre la valeur initiale et la semaine 5. Ce qui est une bonne nouvelle. Si ses effets secondaires sont moindres, ce médicament peut quand même provoquer une rétention urinaire, une augmentation du rythme cardiaque, une diminution des mouvements gastriques et un angio-œdème (gonflement de tissu sous la peau) du visage et des lèvres.
Oxford annonce un essai sur Cobenfy en 2025
Cobenfy n’est pas recommandé chez les patients présentant une insuffisance hépatique même légère, en raison d’un risque de lésion lié à l’excrétion par les reins. Il ne doit pas, non plus, être prescrit aux personnes souffrant de rétention urinaire, d’une maladie rénale, de rétention gastrique et de glaucome à angle fermé non traité. Le propriétaire du médicament, Bristol Myers Squibb, a déclaré qu’il « évaluait des opportunités en dehors des États-Unis ». Au Royaume-Uni, l’Université d’Oxford a déjà annoncé un essai sur le composé en 2025.