Le Premier ministre sénégalais, Abdoul Mbaye, a présidé, vendredi 3 mai, un Conseil interministériel sur le Codex alimentarius, un outil pour protéger la santé des consommateurs et assurer des pratiques loyales dans le commerce alimentaire. La rencontre a permis de voir plus en détail la question de la sécurité alimentaire au Sénégal.
Le 3 mai, la problématique de la sécurité sanitaire des aliments a fait l’objet d’un conseil interministériel avec à la tête le chef du gouvernement, Abdoul Mbaye, en présence des ministres de la Santé, Awa Marie Coll Seck, de l’Agriculture, Abdoulaye Baldé, de l’Environnement, Aly Haïdar, de représentants de différents ministères, d’experts du Codex alimentarius et de délégués des consommateurs.
A l’issue de la rencontre, la ministre de la Santé a confié que le Codex alimentarius, structure transversale qui agit dans le sens de la sécurité alimentaire, est un outil « extrêmement important, tant au plan économique, puisque notre pays exporte des produits, qu’au plan de la santé publique. C’est ce qui explique l’intérêt que lui a accordé le gouvernement avec la tenue de cette réunion ».
Créée en 1963 par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (ONUAA ; FAO en anglais), la Commission du Codex alimentaire met au point des normes alimentaires, des lignes directrices et des codes d’usages internationaux et harmonisés pour protéger la santé des consommateurs et assurer des pratiques loyales dans le commerce des aliments. Elle encourage également la coordination de toutes les actions relatives aux normes alimentaires entreprises par des organisations gouvernementales comme non gouvernementales.
Le Sénégal, après son adhésion en 1993 à la Commission du Codex alimentaire, a crée le Comité national du Codex alimentarius (Cnca) et légiféré pour organiser la sécurité sanitaire des aliments. Cependant, ces outils de contrôle ont peu de pouvoir, d'après Awa Marie Coll Seck, la ministre sénégalaise de la santé. Elle a précisé que le Premier ministre a donné des instructions pour la redynamisation de ces derniers. En outre, la ministre a indiqué que des vérifications de conformité aux normes sanitaires seront faites dans tous les laboratoires qui s’occupent de contrôle, à l’exception de ceux qui répondent déjà aux normes internationales.
Le gouvernement sénégalais compte améliorer ses campagnes de communication, d’information et d’éducation à direction des consommateurs. Pour y parvenir il va mener des actions de sensibilisation et de formation combinées à des inspections régulières. « Au Sénégal, on mange et on boit souvent des aliments qui ne sont pas toujours de bonne qualité. Il y a lieu de revoir tout cela, et l’Etat s’y est engagé », a soutenu Mme Seck.