Présenté aujourd’hui, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2019 prévoit un retour à l’équilibre des comptes. Terminé donc le fameux trou de la sécu, du moins pour un temps.
Sécurité sociale : 2019, une année excédentaire
Après 18 années de déficit, les finances de la Sécurité sociale devraient être excédentaires, en 2019, selon le projet de loi de financement. Il vient d’être présenté conjointement par Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, et Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics.
Pour arriver à ce résultat, plusieurs phénomènes sont à prendre en compte. En effet, le déficit 2018 sera seulement de 400 millions d’euros au lieu des 2,2 milliards prévus initialement. À cela, s’ajoute la reprise de la croissance, l’année dernière. Enfin, des économies importantes sont envisagées sur les retraites, les allocations familiales et l’assurance maladie. Au final, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2019 prévoit un excédent de 700 millions d’euros.
Des économies importantes pour éviter le déficit
Retraites, allocations familiales et assurance maladie seront donc particulièrement impactées par les futures économies prévues par ce projet de loi de financement. Ainsi, par exemple, si l’inflation est de 1,6 % cette année, les prestations familiales et les pensions de base versées par l’assurance vieillesse ne seront valorisées que de 0,3 %. L’assurance maladie sera aussi touchée par des économies réparties sur différents postes : médecine de ville, industrie pharmaceutique et hôpital. Ces mesures doivent permettre d’économiser 5,6 milliards d’euros au total, et ainsi éviter au déficit de replonger à trois milliards d’euros en 2019.