Une étude menée par l’ANSES montre que le bisphénol B, qui peut remplacer le bisphénol A, est aussi un perturbateur endocrinien.
Bisphénol A ou B : danger pour la santé !
Le bisphénol A a été classé, en juillet 2017, au niveau européen, en tant que perturbateur endocrinien. Utilisée dans les emballages, le plastique… cette molécule a été remplacée, dans certains pays, par le bisphénol B. Pourtant, il semble aussi problématique que le bisphénol A puisqu’ils sont tous les deux risqués pour la santé. En effet, en tant que perturbateurs endocriniens, les bisphénols A et B peuvent mimer l’action d’une hormone et perturber des fonctions du corps comme la reproduction ou le système nerveux.
L’ANSES (agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a donc décidé d’alerter sur cette question et sur les risques du bisphénol B. Elle vient de publier une étude sur cette molécule dans Environmental Health Perspectives. L’agence affirme que cette dernière est également un perturbateur endocrinien : « Le bisphénol B (BPB) présente des propriétés endocriniennes similaires à celles du bisphénol A ». Et comme le bisphénol A, le B a : « la capacité à interférer avec la voie de signalisation des œstrogènes, à réduire la production de testostérone […], à modifier la spermatogenèse chez les rats et les poissons zèbres, ainsi que la reproduction des poissons ».
Pour l’ANSES, il ne faut donc pas suivre l’exemple de certains pays, tels que les États-Unis, et remplacer le bisphénol A par le B. En Europe, ce n’est pas le cas, comme l’indique l’agence en soulignant qu’il n’est pas : « fabriqué (ni) utilisé comme substance chimique en Europe ». Pourtant : « on le retrouve dans des échantillons biologiques de populations européennes ainsi que dans des milieux environnementaux en Chine ».