La question du danger des sels d’aluminium dans les vaccins reste encore sans réponse. Une avocate représentant un collectif vient donc de saisir le Conseil d’État pour que la justice tranche le débat.
Sels d’aluminium et vaccination
L’un des arguments des anti-vaccins concerne les sels d’aluminium. En effet, des études démontreraient que ces derniers peuvent être mis en cause dans certaines maladies. C’est le cas, par exemple, des travaux du professeur Romain Gherardi, chef de service du centre de référence des maladies neuromusculaires à l’hôpital Henri-Mondor. Il affirme pouvoir faire un lien entre la vaccination et la myofasciite à macrophages. La cause serait les sels d’aluminium pouvant migrer vers le cerveau lorsque le corps ne les élimine pas correctement.
En parallèle, l’ANSM (agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) indique, dans un communiqué, que : « Aucun signal de sécurité lié à l’aluminium contenu dans les vaccins n’a conduit à ce jour à remettre en cause le rapport bénéfice / risque des vaccins contenant de l’aluminium, en France et à travers le monde ».
Agnès Buzyn, ministre de la Santé, de son côté, confirme les propos de l’ANSM en expliquant à propos des sels d’aluminium : « Ils ne sont pas nocifs pour la santé, ainsi que tous les rapports le montrent ».
Une question tranchée par le Conseil d’État
Mais les réponses d’Agnès Buzyn et de l’ANSM ne semblent pas rassurer tout le monde. Ainsi, un collectif de 3 000 personnes s’est rassemblé autour de l’avocate Jacqueline Bergel pour saisir le Conseil d’État.
Celui-ci devra donc répondre à la question de la dangerosité pour la santé, réelle ou non, des sels d’aluminium dans les vaccins. L’avocate ne prétend pas remettre en cause la vaccination, mais bien les adjuvants utilisés actuellement par les laboratoires pharmaceutiques. Elle souhaite ainsi que le principe de précaution soit respecté et que des adjuvants alternatifs soient de préférence utilisés dans la fabrication des vaccins.
Pour ce collectif, le problème des sels d’aluminium dans les vaccins se pose d’autant plus que la loi impose, à partir du 1er janvier 2018, la vaccination obligatoire des enfants à l’aide de 11 vaccins, et non plus 3 comme auparavant.