En France, malgré les traitements et le dépistage, le sida est toujours au cœur des préoccupations en matière de santé publique. Si les choses s’améliorent, il n’en reste pas moins que les contaminations, notamment par des personnes ignorant leur séropositivité, sont toujours d’actualité.
Sida : 6 000 nouveaux cas constatés par an
En moyenne, en France, 6 000 personnes découvrent, chaque année, leur séropositivité. Ce chiffre est contrebalancé par un autre. En effet, on estime que 25 000 personnes ignorent qu’elles sont atteintes par le sida.
Le dépistage est donc une étape-clé pour remédier à ce problème et assurer aux personnes atteintes par le VIH de prendre conscience de leur état de santé et d’éviter de contaminer leurs partenaires. En parallèle, les traitements, dont la qualité et l’efficacité se sont grandement améliorées ces dernières années, permettent aux malades de diminuer fortement les conséquences de la maladie sur leur organisme.
Des autotests disponibles en pharmacie
Concernant le dépistage, une nouveauté a vu le jour en 2015, il s’agit des autotests contre le sida, vendus à 74 650 exemplaires en 2016, en France. Encore trop peu connus par le grand public, ils sont pourtant un premier geste efficace pour toutes les personnes ayant des doutes quant à leur séropositivité.
Simples d’utilisation et disponibles sans ordonnance en pharmacie, ces autotests peuvent être pratiqués à la maison grâce à une simple goutte de sang. Les résultats peuvent ensuite être confirmés par une prise de sang et un examen plus classique.
Il faut savoir que plus tôt on connaît sa séropositivité et plus les traitements contre le VIH sont efficaces. François Bourdillon, directeur général de Santé publique France, le souligne bien dans ses propos : « Plus on connaît tôt son statut sérologique, plus le bénéfice est grand. Le bénéfice est individuel mais aussi collectif, car le risque de transmettre le VIH à un partenaire pour une personne traitée avec une charge virale indétectable est quasi nul. Mais la seule façon de connaître son statut sérologique, c’est le dépistage. C’est un outil de prévention majeur pour contrôler l’épidémie. Aujourd’hui, l’offre de dépistage est variée et s’adapte aux besoins de chacun. Cependant, elle reste méconnue ».