Le Viread (ténofovir) jouerait un rôle clé dans la lutte contre le VIH. Cet antirétroviral est la base d'un traitement préventif qui réduirait de moitié le risque d'infection par le Sida chez les toxicomanes, selon une étude récente.
Tandis que les recherches se multiplient pour tenter d'annihiler le virus du Sida, une étude récente atteste qu'un traitement préventif a été trouvé, il diminuerait de moitié le risque d'infection, chez les toxicomanes. C'est la première fois que des travaux visent les toxicomanes, pourtant très touchés par le VIH.
L'étude vient cette fois de Thaïlande et ses conclusions arrivent après 4 ans de recherche sur comment traiter au mieux l'infection par le VIH et guérir ses victimes. 2.400 consommateurs de drogues par injection ont été testés : la moitié a reçu un traitement préventif, l'autre un placebo.
Le ténofovir, un antirétroviral administré en comprimé (Viread) constitue le traitement préventif. Des résultats très prometteurs : seuls 17 toxicomanes sous traitement préventif étaient touchés par le virus du Sida, et 33 dans le groupe sous placebo, soit une diminution du risque de 49 %.
Pour les toxicomanes ne prenant pas leur traitement de façon quotidienne sont nettement moins protégés, notent les chercheurs.
Le Pr Salim Karim insiste sur le fait que le traitement préventif doit être assorti de mesures de prévention, telles l'échange de seringues usagées, la promotion des traitements de substitution ou encore l'utilisation du préservatif lors d'un rapport sexuel.
En France, le Truvada, un traitement composé de deux antirétroviraux dont le ténofovir (Viread), fait actuellement l'objet d'un essai en tant que traitement préventif auprès de 300 homosexuels séronégatifs volontaires. Une initiative de l'agence nationale de recherche sur le sida (ANRS).
En 2012, l'agence américaine du médicament a autorisé la commercialisation du traitement Truvada en tant que premier traitement préventif contre le Sida pour les populations à risques des États-Unis.