Une jeune femme, née sans utérus, a pu bénéficier d’une greffe par le biais d’un don réalisé par sa mère. Elle devrait pouvoir porter un enfant dans moins d’un an.
Greffe d’utérus : une opération réalisée pour la première fois en France
L’hôpital Foch de Suresnes, en région parisienne, a réalisé, pour la première fois, en France, une greffe d’utérus. L’opération a été pratiquée sur une jeune femme de 34 ans atteinte du syndrome de Rokitansky et née sans utérus. Le don a été fait par sa mère, âgée de 57 ans.
Le professeur Jean-Marc Ayoubi, chef de service de gynécologie obstétrique et médecine de la reproduction de l’hôpital Foch, qui a pratiqué cette intervention avec son équipe, a pu confirmer que la donneuse et la receveuse vont bien. Il a souligné que : « […]le transfert d’embryons préalablement congelés pourrait se faire dans dix mois ».
En effet, cette opération, qui a déjà été réalisée dans d’autres pays, permet aux receveuses de mener à bien une grossesse. Ainsi, à l’international : « cela s’est fait entre six et douze mois » comme l’indique Jean-Marc Ayoubi. Les greffes d’utérus ont permis, à ce jour, la naissance d’une quinzaine d’enfants. Il faut savoir que peu de femmes conservent cet utérus à terme. En effet, il ne s’agit pas d’une greffe permanente. Elle permet aux femmes concernées d’avoir un seul enfant en raison du traitement antirejet.
En France, cette première opération sera suivie par d’autres greffes. En effet, l’Agence de la biomédecine et l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) ont donné l’autorisation au professeur Jean-Marc Ayoubi et à son équipe de pratiquer à nouveau cette intervention. Cet essai clinique concerne dix greffes avec donneuses vivantes apparentées. En parallèle, le CHU de Limoges a obtenu l’autorisation de pratiquer huit greffes d’utérus avec donneuses en état de mort cérébrale.