Le suicide est considéré par l’Organisation mondiale de la Santé comme un état d’urgence. La journée mondiale de la prévention du suicide est donc l’occasion de parler de ce phénomène qui tue plus de 800 000 personnes par an dans le monde.
Une personne se suicide toutes les 40 secondes !
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), une personne mettrait fin à ses jours toutes les 40 secondes dans le monde. Au total, on compte donc plus de 800 000 décès par an. Il faut savoir que le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les jeunes de 15 à 29 ans à travers la planète. On sait également que le suicide touche principalement les hommes, à 75 %.
Ce phénomène est présent dans tous les pays, même si, selon les chiffres, 75 % des suicides ont lieu dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. En Europe, on constate que le taux de suicide est un peu plus élevé que la moyenne mondiale : 12,3 pour 100 000 contre 11,4 pour 100 000.
10 000 personnes se suicident en France par an
En France, les chiffres sont également très élevés puisque l’on compte, en moyenne, 10 000 morts par an, soit 25 personnes mettant fin à leurs jours au quotidien. Si l’on compare ce chiffre à celui des accidents de la route, on se rend compte qu’il est trois fois plus élevé !
Selon une enquête de l’INSERM, en 2010 : « Le pic de suicide se situe dans la tranche d’âge 45-64 ans (40 %), mais tous les âges sont concernés : 5 % des décès par suicide concernent des individus de moins de 25 ans, 27 % entre 25 et 44 ans, 28 % après 64 ans ». En France, il s’agit de la première cause de mortalité chez les jeunes de 25 à 34 ans et de la deuxième cause chez les 15-24 ans et les 35-44 ans.
Pour lutter contre ce fléau que l’OMS considère comme un état d’urgence mondial, l’organisation demande aux pays de : « développer ou renforcer leurs stratégies globales de prévention du suicide selon une approche multisectorielle de la santé publique ».
La prévention et la communication, notamment auprès des plus jeunes, doivent donc être au cœur de la lutte anti-suicide. Ce phénomène n’est pas inéluctable comme le rappelle Alexandra Fleischmann, scientifique au Département Santé mentale et abus de substances psychoactives de l’OMS. Elle témoigne en ces mots : « Quelle que soit la situation actuelle du pays en matière de prévention du suicide, il est possible de prendre des mesures efficaces, ne serait-ce qu’en commençant au niveau local et à petite échelle ».