Au Japon, le surmenage au travail est au cœur des débats dans les grandes entreprises, car il n’est pas seulement la cause du burn-out des salariés. En effet, il peut tuer comme le montre le cas de Miwa Sado.
Le surmenage au travail ou syndrome du karoshi
Appelé au Japon, le syndrome du karoshi, le surmenage au travail peut être la cause de nombreuses maladies aussi bien physiques que psychiques. Mais au pays du soleil levant, il s’agit d’un fléau qui tue.
Dernièrement, l’histoire de Miwa Sado, jeune journaliste de 31 ans a, d’ailleurs, ému le grand public, car celle-ci serait décédée des suites d’un trop grand surmenage au travail. Après avoir cumulé 159 heures supplémentaires en un mois, la jeune femme est morte d’une crise cardiaque. Ce sont les autorités sanitaires japonaises qui ont émis cette conclusion, car la journaliste n’avait pu prendre que deux jours de repos durant ce laps de temps.
Un phénomène récurrent et dangereux pour la santé
Cette affaire qui remonte à quatre ans vient seulement d’être rendue publique, car la chaîne de télévision qui embauchait la jeune femme ne souhaitait pas ébruiter cette affaire. Mais aujourd’hui, l’employeur de Miwa Sado fait son mea-culpa en déclarant : « Nous sommes désolés d’avoir perdu une excellente journaliste et prenons au sérieux le fait que sa mort ait été reconnue comme liée au travail. Nous allons continuer à travailler sur une réforme avec l’aide de ses parents ».
Une décision qui arrive trop tard pour la jeune journaliste, mais qui pourra peut-être permettre une réelle prise de conscience au Japon et à travers le monde, car son cas n’est pas unique.
En effet, cette histoire peut faire écho à des problèmes vécus pas certains salariés en Europe. À Londres, par exemple, en 2013, un jeune stagiaire était également décédé des suites du surmenage après 72 heures de travail consécutives et de nombreuses nuits blanches.