Emmanuel Macron, interviewé sur RTL, a répondu à des questions concernant les difficultés du système de santé en France. Il propose des moyens immédiats et une réponse sur le long terme tout en soulignant le fait que la France paie, aujourd’hui, les mauvais choix du passé.
Système de santé : une stratégie sur le long terme
Avec la grève des urgences qui se poursuit depuis de nombreux mois et la manifestation qui se prépare pour le 14 novembre prochain, Emmanuel Macron tient à rassurer les professionnels de santé.
Sur RTL, il indique à propos des urgences : « Il va falloir qu’on remette des moyens ». Il souhaite, en effet, apporter : « une réponse d’urgence qui permette de traiter les souffrances immédiates ». Effectivement, le gouvernement a bien mis en place une stratégie s’étendant sur le long terme, mais elle ne suffira pas à diminuer les tensions actuelles comme le président de la République l’indique : « On a fait un très gros travail pour penser l’hôpital et la santé de demain », mais : « on arrive au bout d’un système qui tirait sur la corde depuis 10 ou 15 ans, et ça claque maintenant ».
Le chef de l’État précise au sujet de sa politique santé : « On fait une stratégie qui est très intelligente, qui va mettre 5 à 10 ans à se déployer », mais : « on ne peut pas dire à une infirmière qui n’est pas assez payée, qui est en souffrance au travail, […] vous verrez dans 10 ans, ce sera super ».
Il propose donc d’apporter plus de moyens financiers, mais aussi de : « rebâtir notre système de santé du XXIe siècle, en décloisonnant l’hôpital, la médecine de ville, en changeant la manière de tarifer, en faisant plus de prévention et moins de soins, en accompagnant mieux ».
En parallèle, Bruno Le Maire, ministre des Finances, indique : « qu’on apporte un soutien immédiat à des hôpitaux qui sont en souffrance, qui aujourd’hui n’arrivent plus à faire face à des défis, pour moi, c’est légitime ». Mais il rappelle également que : « l’état de nos finances publiques justifie que si l’on dépense de l’argent pour l’hôpital nous trouvions des économies en face ».