Une étude, menée aux États-Unis, montre que les risques cardiovasculaires causés par le tabac diminuent avec le temps. Il faut donc plusieurs années d’arrêt de la cigarette pour en ressentir les effets.
Arrêt du tabac et baisse des risques cardiovasculaires
Des scientifiques de l’université Vanderbilt, à Nashville (Tennessee), ont étudié de près les résultats de la cohorte de Framingham. Il s’agit d’une vaste étude, débutée en 1948, menée sur 5 209 personnes et qui se poursuit aujourd’hui. Elle inclut maintenant les enfants et les petits-enfants des premiers participants. C’est une étude détaillée, basée sur les examens médicaux menés tous les deux ans sur les volontaires.
En se servant des résultats de cette étude, les chercheurs de l’université Vanderbilt ont pu obtenir des données pertinentes sur les conséquences de l’arrêt du tabac sur l’organisme, et notamment en ce qui concerne la diminution des risques cardiovasculaires. Ils ont analysé les résultats de 8 800 personnes dont 2 371 étaient cataloguées comme de gros fumeurs, fumant plus d’un paquet de cigarettes par jour durant plus de 20 ans. Et pendant la durée étudiée, soit 26 ans, 2 435 événements cardiovasculaires ont été enregistrés.
Les chercheurs ont donc comparé les données provenant des participants anciens fumeurs et de ceux ayant continué à fumer. Et, au final, chez les gros fumeurs ayant stoppé la cigarette, les risques cardiovasculaires ont été réduits de 39 % après cinq ans d’arrêt. Les scientifiques ont également comparé les résultats des anciens gros fumeurs par rapport à ceux qui n’ont jamais fumé. Et selon les analyses, les chercheurs ont pu conclure qu’il faut, en moyenne, entre cinq et dix ans pour que les risques cardiovasculaires diminuent d’une manière significative.