La ville de Philadelphie, aux États-Unis, a mis en place, en janvier 2017, une taxe sur les boissons sucrées. Et cette taxe soda semble avoir des répercussions positives sur la baisse de la consommation de ce type de boissons considérées comme mauvaises pour la santé.
Taxe soda : un bon moyen pour lutter contre l’obésité
Ainsi, selon une étude réalisée pour mesurer l’impact de la taxe soda à Philadelphie, les ventes de boissons sucrées ont connu une diminution de 38 %. En parallèle, et à titre de comparaison, les chercheurs ont étudié la vente de ces mêmes boissons, durant la même période, à Baltimore, ville dans laquelle la taxe soda n’a pas été mise en place. Et les résultats parlent d’eux-mêmes puisque les ventes de boissons sucrées n’ont pas baissé dans cette ville.
Cela tend à prouver que la lutte contre l’obésité et le diabète peut s’appuyer sur ce type de taxes pour limiter la consommation des boissons sucrées.
C’est ce que confirme Christina Roberto, professeure de politique de santé à l’université de Pennsylvanie : « Taxer les boissons sucrées est l’une des stratégies les plus efficaces pour réduire la consommation. Cette politique de santé publique est selon moi une évidence ». Des experts en santé publique vont également dans ce sens dans un éditorial publié par le Journal de l’académie américaine de médecine. Ils expliquent : « Les preuves actuelles sont d’ores et déjà suffisantes pour encourager l’adoption de ces taxes, tout en surveillant les conséquences ».
En France, une taxe soda a également été adoptée en 2013, avec des résultats moindres. L’année dernière, les critères définissant cette taxe ont donc été modifiés. Aujourd’hui, son niveau change selon le taux de sucre contenu dans les boissons. Mais elle est, globalement, plus basse que les taxes mises en place aux États-Unis. Ainsi, on compte, en moyenne, 15 centimes de taxe par litre, en France, contre environ 50 centimes de dollar à Philadelphie.