Une étude espagnole, réalisée dans plusieurs pays européens, révèle que de nombreux cas d’asthme chez l’enfant sont le résultat de la pollution de l’air.
Il est possible d’éviter 190 000 cas d’asthme chez l’enfant
Les chercheurs espagnols ont étudié des données provenant de 18 pays européens : Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Lituanie, Norvège, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni, Suède et Suisse. Ils ont ainsi pu collecter des informations auprès de 64 millions d’enfants. Ils ont ensuite travaillé sur deux scénarios différents pour comprendre l’influence de la pollution de l’air sur l’asthme des enfants, et notamment celle des particules fines.
Le premier scénario a permis de mettre en avant les résultats des cas d’asthme chez l’enfant si tous les pays respectent les taux maximums de polluants préconisés par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Selon ce déroulement, 11 % des cas d’asthme chez les enfants peuvent être évités, soit 66 600 malades en moins. Dans le second scénario, les scientifiques ont étudié le nombre de patients si les pays baissent les concentrations des polluants au niveau le plus bas déjà enregistré. Les résultats montrent que l’on évite ainsi 33 % des cas d’asthme chez l’enfant, soit 190 000 enfants.
Cette étude montre donc qu’un nombre important de cas d’asthme chez l’enfant peut être évité si l’on met en place des mesures adaptées pour diminuer au maximum les polluants dans l’air. C’est d’ailleurs ce que soulignent les chercheurs espagnols : « Cet impact sur la santé des enfants peut être prévenu grâce à plusieurs mesures politiques à mettre en place ».