Le Comité consultatif nationale d'éthique (CCNE) a affirmé dans un avis publié ce jeudi 25 avril, être favorable au développement de nouveaux tests génétiques pour détecter la trisomie 21. Le test, basé sur le prélèvement du sang maternel, permettrait de remplacer la procédure médicale invasive qu'est l'amniocentèse.
Ce test génétique «ne pose pas de problème éthique, au contraire, c'est un progrès, un avantage pour les femmes enceintes », a affirmé Jean-Claude Ameisen, président du Comité consultatif nationale d'éthique, qui jeudi, publiait un avis sur le développement de nouveaux moyens de détection des anomalies génétiques.
La nouvelle procédure, un prélèvement sanguin maternel pour analyser l'ADN foetal dès la onzième semaine de grossesse, permettrait de dépasser les limites de l'amniocentèse, procédure médicale invasive qui consiste à prélever vingt millilitres de liquide amniotique. Une méthode susceptible de provoquer la perte de fœtus non atteints selon le président. Ce dépistage est pourtant accepté par 85 % des femmes en France lors de leur premier trimestre de grossesse.
Les membres du CCNE se veulent toutefois prévenants, le nouveau test ne peut encore se substiuer au diagnostic de certitude assuré par le « caryotype », une analyse des chromosomes sur la base d'une ponction du liquide amniotique.
Jean-Claude Ameisen indique à ce propos que « Le dépistage actuel conduit à faire un caryotype chez 24 000 femmes enceintes à risque qui, dans 90 pour cent des cas, s'avère négatif ».
Par ailleurs, le nouveau dépistage serait très coûteux, 1250 euros à l'unité selonLife Codexx, la société allemande à l'origine du PrenaTest, soit un milliard d'euros s'il était proposé à toutes les femmes enceintes en France.
En ce sens, le comité d'éthique doit encore réfléchir à un moyen aussi économique que bénin pour détecter les anomalies génétiques.