La revue scientifique The Lancet a publié, mercredi 26 février 2014, une étude sur la corrélation qui existe entre la mortalité des patients dans les hôpitaux et la quantité de travail qui incombe aux infirmières. Plus les infirmières sont chargées de travail, moins les patients ont de chances de survie.
Un risque de mort même lors d’opérations simples
The Lancet a étudié le nombre de décès de plus de 420 000 patients de plus de 50 ans qui sont subit des opérations chirurgicales simples, c’est-à-dire qui ne présentaient pas de fort risque de complications (le risque zéro n’existant pas en médecine).
Cette étude, menée dans plus de 300 hôpitaux, a montré que le nombre de décès dans les trente jours qui suivaient l’intervention en question et pouvant être liés à l’intervention elle-même était compris entre 1% et 1,5%, soit une proportion minime. Mais tous les hôpitaux ne présentaient pas les mêmes chiffres.
Si dans certains hôpitaux le risque de décès était inférieur à 1%, dans d’autres il pouvait atteindre les 7%. The Lancet a donc tenté de comprendre ce qui changeait d’un hôpital à un autre et qui ne pouvait être imputé à des règles d’hygiène ou des erreurs médicales majeures.
Il semblerait que les infirmières soient en cause. Les infirmières avec un niveau d’étude inférieur au niveau licence (BAC +3) seraient moins en mesure de gérer un nombre accru de patients et une augmentation du nombre de patients à leur charge augmente de manière assez importante le risque de décès.
Le professeur Linda Alken de l’université de Pennsylvanie, qui a dirigé cette étude, estime que « ces résultats suggèrent qu'un niveau sûr de personnel infirmier pourrait contribuer à réduire la mortalité chirurgicale, et remettre en question l'idée largement répandue que l'expérience des infirmières est plus importante que leur formation/éducation »