L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a adopté la onzième révision de la Classification internationale des maladies qui intègre le trouble du jeu vidéo comme étant une maladie.
Le trouble du jeu vidéo : une nouvelle maladie sous surveillance
Malgré la désapprobation de plusieurs États, les 194 membres de l’Organisation mondiale de la Santé sont tombés d’accord pour intégrer le trouble du jeu vidéo dans la Classification internationale des maladies (CIM-11).
Ainsi, la CIM-11 décrit cette pathologie de cette manière : « Le trouble du jeu vidéo est défini comme un comportement lié à la pratique des jeux vidéo ou des jeux numériques, qui se caractérise par une perte de contrôle sur le jeu, une priorité accrue accordée au jeu, au point que celui-ci prenne le pas sur d’autres centres d’intérêt et activités quotidiennes, et par la poursuite ou la pratique croissante du jeu en dépit de répercussions dommageables. Pour que ce trouble soit diagnostiqué en tant que tel, le comportement doit être d’une sévérité suffisante pour entraîner une altération non négligeable des activités personnelles, familiales, sociales, éducatives, professionnelles ou d’autres domaines importants du fonctionnement, et en principe, se manifester clairement sur une période d’au moins 12 mois ».
Depuis l’année dernière, le trouble du jeu vidéo était classé, dans cette même liste, comme une addiction, mais un groupe d’experts de l’OMS a décidé qu’il s’agissait d’une maladie. L’organisation internationale de santé a également précisé que ce trouble : « ne touche qu’une petite partie des personnes qui utilisent des jeux numériques ou des jeux vidéo » et qu’il est important que les joueurs soient attentifs au temps passé à jouer et aux éventuels changements psychologiques, physiques ou au niveau social que cette pratique peut engendrer.
En parallèle, l’ESA (Entertainment Software Association) a demandé à l’OMS de revoir son avis. En effet, l’organisme estime que le trouble du jeu vidéo ne devrait pas être intégré dans la CIM-11 en tant que maladie, car les éléments définissant cette pathologie ne sont pas assez probants.