L’Organisation mondiale de la Santé propose de classer les troubles du jeu vidéo dans la 11e révision de la Classification internationale des maladies. Une décision que rejettent les éditeurs de jeux vidéo.
La classification internationale des maladies : une référence mondiale
En juin prochain, sera éditée la 11e révision de la Classification internationale des maladies (CIM-11) de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Celle-ci définit les maladies afin de permettre aux médecins de les diagnostiquer plus facilement.
Cette classification est une norme utilisée aussi bien par les professionnels de la santé que les chercheurs du monde entier, mais également les gouvernements. En effet, ces derniers peuvent mettre en place des politiques de santé publique en se basant sur cette classification.
Aujourd’hui, l’OMS souhaite ajouter une nouvelle maladie à ce classement. Il s’agit des troubles du jeu vidéo qui seraient à l’origine d’une vraie dépendance.
Les troubles du jeu vidéo en augmentation
L’Organisation mondiale de la Santé définit les troubles du jeu vidéo comme un comportement se caractérisant par : « une perte de contrôle sur le jeu, une priorité accrue accordée au jeu, au point que celui-ci prenne le pas sur d’autres centres d’intérêt et activités quotidiennes, et par la poursuite ou la pratique croissante du jeu en dépit de répercussions dommageables ».
Elle a décidé de l’inclure dans sa nouvelle classification après l’analyse de données sur le sujet, mais également à la suite d’un consensus d’experts qui ont participé aux consultations de l’OMS. L’organisation souhaite ainsi que les professionnels de santé portent : « une attention accrue sur les risques de développement de ce trouble ».
Le désaccord des éditeurs de jeux vidéo
Mais cette décision n’est pas au goût de tout le monde. En effet, les éditeurs de jeux vidéo rejettent les conclusions de l’Organisation mondiale de la Santé. Simon Little, directeur général de la Fédération européenne des éditeurs de jeux vidéo s’est, d’ailleurs, exprimé à ce sujet : « Le processus de l’OMS manque de transparence et de soutien scientifique objectif. Nous insistons sur la nécessité d’y mettre fin ».
Les éditeurs de jeux vidéo s’appuient notamment sur une étude qui remet directement en cause les méthodes employées par l’OMS pour aboutir à cette décision.