Les accusations de Bernard Dalbergue, anciennement cadre pour le laboratoire pharmaceutique Merck, poste qu’il a quitté en 2011, se trouvent dans un livre, Omerta dans les labos, qu’il a co-écrit avec la journaliste Anne-Laure Barret.
Des pratiques « inacceptables »
Interviewé par le journal Le Monde, M. Dalbergue ne s’en prend pas à l’industrie pharmaceutique toute entière. Pour lui, seuls quelques éléments « sont à l’origine de dérapages inacceptables ». Des dérapages qui peuvent même être dangereux pour la santé des patients.
Dans son livre, il explique comment des médicaments sont mis sur le marché malgré une dangerosité trop élevée et ce grâce aux « leaders d’opinion » qui sont choisis et influencés pour mieux faire passer les contrôles.
« Les labos versent de très grosses sommes d'argent aux leaders d'opinion, des médecins hospitaliers qui en ont besoin pour poursuivre leurs recherches. Ils doivent à tout prix en publier les résultats : "publish or perish" (publier ou périr), telle est leur devise. Plus ils publient, plus ils gagnent de points pour pouvoir devenir chef de service. » déclare-t-il dans un entretien accordé au journal Nouvel’Obs.
De plus, toujours d’après les révélationd de M. dalbergue, il semblerait que les médecins finissent par inconsciemment perdre leur objectivité.
Un risque pour la santé des patients puisque ces pratiques et la mise sur le marché de médicaments surévalués entraînerait quelques 18 000 morts par an.