Un produit de chirurgie ophtalmique d’origine allemande aurait fait perdre la vue à plusieurs patients en Espagne. On découvre, aujourd’hui, que ce produit pourrait avoir fait une victime en France.
Ala Octa : un produit normalement non toxique
L’Ala Octa est un produit de chirurgie ophtalmique fabriqué par les laboratoires Alamedics, en Allemagne. Il est utilisé au cours d’opérations chirurgicales et se présente sous forme d’une solution aqueuse que l’on applique lors de l’intervention et qui est ensuite retirée. Ce produit inerte est censé être non toxique.
Pourtant, des cas de patients ayant subi des pertes visuelles, voire une cécité complète, en Espagne et peut-être également en France, ont été découverts.
Ala Octa : des patients touchés en Espagne et peut-être en France
Suite à une opération des yeux en Espagne, 28 personnes ont subi des complications et 13 personnes ont perdu la vue d’au moins un œil. Selon l’Agence espagnole des médicaments, le responsable serait le produit de chirurgie ophtalmique Ala Octa.
Dès le 15 juillet 2015, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé française (ANSM) avait été informée des problèmes que ce médicament pouvait engendrer. Elle avait donc arrêté la commercialisation et la distribution de celui-ci sur tout le territoire français. L’ANSM indique, par ailleurs, que deux patients, ayant eu une intervention chirurgicale en France avec ce produit ophtalmique, ont également subi « une perte fonctionnelle d’un œil ».
À ce jour, l’ANSM précise : « L’imputabilité du produit n’est établie pour aucun des deux cas. Elle reste en cours d’investigation pour l’un des patients et a été formellement écartée par le chirurgien dans l’autre cas ».
Ala Octa : des responsabilités à définir
Dès la découverte des premières complications, le fabricant d’Ala Octa a demandé le rappel de certains lots. Des analyses en interne sont également effectuées à ce jour, en parallèle des investigations menées par les Agences du médicament espagnole et française.
Si le lien entre les patients français, ayant subi des complications suite à leur opération chirurgicale des yeux, et le médicament Ala Octa n’a pas encore été formellement établi, celui avec les patients espagnols semble plus certain. Reste à savoir comment la justice va réagir dans les deux pays et si les victimes avérées pourront être indemnisées, faute de pouvoir, malheureusement, recouvrer la vue.