D’après une étude, 50 % des cancers du sein surviennent chez des femmes de moins de 50 ans. Les chercheurs invitent ainsi à effectuer des mammographies régulièrement avant 50 ans.
La moitié des décès par cancer du sein concernent des femmes de moins de 50 ans
Des chercheurs de l’université de Harvard (Massachusetts, Etats-Unis) ont mené une étude sur 7301 femmes diagnostiquées avec un cancer du sein entre 1990 et 1997. L’objectif était d’observer l’impact de la mammographie sur le cancer du sein.
Sur les 609 femmes décédées de leur cancer du sein, seules 29 % avaient été dépitées par une mammographie. Autre observation, 50 % des décès survenaient chez des femmes de moins de 50 ans et 30 % chez des femmes âgées entre 40 et 49 ans.
Les chercheurs ont également noté que la nature du cancer du sein diffère chez les femmes selon leur âge : chez les femmes jeunes, il est plus agressif, tandis que chez les femmes plus âgées ce cancer tend à être plus indolent. Cette observation invite à généraliser les mammographies chez les femmes jeunes.
La mammographie, un dépistage loin d’être anodin
Néanmoins, la mammographie, si elle est utile, n’est pas anodine. Pour le Dr Brigitte Seradour, ancienne coordinatrice du groupe national de suivi du dépistage du cancer du sein, faire une mammographie annuelle dès 40 ans réduit sensiblement la mortalité, mais « c’est au prix d’un nombre important de faux positifs (examens inquiétants, ndlr) car le cancer est plus rare à cet âge, c’est pourquoi le dépistage commence à 50 ans ».
Augmenter le nombre de mammographies augmente le risque de cancer radio-induit, c’est-à-dire de cancer provoqué par l’examen. Le dépistage peut ainsi avoir des conséquences à la fois psychologiques et physiques. Les enjeux et la généralisation du dépistage restent un sujet complexe, au regard de ses bienfaits et de ses risques.