Un nouveau décret vient de paraître, il renforce le rôle des comités régionaux de reconnaissance des maladies professionnelles pour améliorer la reconnaissance des pathologies psychiques comme maladies professionnelles.
Faciliter le rôle des comités régionaux de reconnaissance des maladies professionnelles
Un nouveau décret, paru cette semaine dans le journal officiel, vise à améliorer la reconnaissance des maladies psychiques liées au travail en renforçant le rôle des comités régionaux de reconnaissance des maladies professionnelles (CRRMP). Ces derniers, en lien avec l’assurance maladie, sont notamment en charge d’évaluer le cas des personnes concernées par une maladie psychique et d’établir ou non un lien professionnel. Aujourd’hui, le fonctionnement de ces instances est donc consolidé et facilitera la prise en charge de ces malades.
Pour cela, le décret renforce l'expertise médicale des comités en leur permettant d’être aidés par un professeur des universités-praticien hospitalier spécialisé en psychiatrie, ou encore de faire en sorte que les dossiers les plus simples soient examinés par deux médecins au lieu de trois. Pour terminer, le décret prévoit des modifications pour faciliter : « la reconnaissance de l'ensemble des maladies professionnelles, notamment celles des affections psychiques ».
Pathologies psychiques et maladies professionnelles
C’est l’article 27 de la loi n° 2015-994 du 17 août 2015 qui, en premier, a clairement souligné la possibilité de reconnaître les maladies psychiques en pathologies professionnelles. Ainsi, cet article prévoit que : « Les pathologies psychiques peuvent être reconnues comme maladies d'origine professionnelle » et se retrouve, aujourd’hui, conforté par ce décret.
Stress, anxiété, burn-out, dépression… Les maladies psychiques, plus ou moins graves, liées au travail sont nombreuses et sont de plus en plus sujettes au débat. Il est, en effet, très souvent difficile de faire le lien entre ces pathologies et le milieu du travail. Le rôle renforcé des comités régionaux de reconnaissance des maladies professionnelles permettra peut-être de mieux les prendre en compte et ainsi de soulager ceux qui en souffrent avec une véritable reconnaissance des causes de leur troubles psychiques.