Le gouvernement prévoirait une loi prévue pour 2014 susceptible de changer le système de santé actuel. L’idée d’un système restructuré autour des soins des patients ALD serait envisagée.
Deux idées seraient retenues, celle qui viserait la lutte contre les inégalités dans l’état de santé des Français et celle qui offrirait l’accès au soin face à une médecine à double vitesse. “Ce cadre vise à répondre à deux autres objectifs : préparer notre système de santé à affronter le vieillissement de la population et la montée en puissance des maladies chroniques, et maintenir un financement solidaire” aura expliqué Marisol Tourraine la ministre de la santé à l’occasion d’une rencontre organisée qui a eu lieu le 7 mars dernier.
La ministre souhaiterait passer à une « médecine parcours » en restructurant le système de santé en la centrant sur les patients qui seraient confrontés à des maladies chroniques ou ALD (Affection de Longue Durée). Il s’agirait de partir sur des bases concrètes, comme le diabète ou encore le cancer du sein. L’objectif serait de mettre en relation la médecine généraliste, l’hôpital et les autres intervenants. D’ici la fin du mois de mai, des propositions devraient être faites en ce qui concerne le projet de loi de financement de la sécurité sociale en 2014.
“Il n’y a pas une famille en France qui n’ait été confronté à des difficultés lorsqu’un proche, atteint d’une maladie chronique, a dû être hospitalisé. A chacune des étapes, il y a une perte de temps, de chance, d’accompagnement” a affirmé la ministre de la santé. Du côté des personnes âgées et en cas de risque de perte d’autonomie, il serait prévu dès septembre 2013, la mise en place de nouveaux modes d’organisation telles que la prévention de l’hospitalisation des personnes âgées qui sont en établissement de santé avec hébergement.
“Notre pari, c’est aussi de parvenir à mieux accompagner le patient, en évitant la redondance de certains actes, et des financements qui s’additionnent” aurait indiqué Marisol Touraine avant de conclure “Un bon parcours de soin repose sur le médecin traitant ou sur un médecin de proximité. Finalement, pour le patient, le parcours réussi sera celui qui ne se verra pas.”