Zika, voici le nom d’un virus qui risque de faire parler de lui. En effet, le Haut Conseil de la Santé publique a fait le point récemment dans un rapport sur les connaissances actuelles sur ce virus et les risques réels de sa propagation en France.
La propagation du virus Zika en France
Le Haut Conseil de la Santé publique vient de publier un rapport portant sur les dangers réels de la propagation du virus Zika en France, et notamment en métropole. En effet, ce virus, provenant de deux souches, l’une africaine et l’autre asiatique, est transmis principalement par les moustiques et suit les flux des voyageurs à travers le monde.
Les conditions sont actuellement favorables pour une diffusion du virus dans les départements français d’Amérique (DAF) comme la Guadeloupe, la Guyane et la Martinique et en France métropolitaine par le biais des touristes.
Il n’existe, aujourd’hui, pas de traitement ou de vaccin pour lutter efficacement contre le virus Zika et il est encore relativement difficile de l’identifier tant les symptômes peuvent être proches de ceux de la dengue ou de la fièvre jaune.
Qu’est-ce que le virus Zika ?
Apparu en 1952 chez l’homme en Ouganda et en Tanzanie, le virus Zika a depuis été responsable de plusieurs épidémies notamment en 2007 en Micronésie puis en 2013 en Polynésie française, en 2014 en Nouvelle-Calédonie et enfin cette année au Brésil.
Celui-ci se propage par le biais des moustiques de la famille des Culicidae et du genre Aedes. On retrouve différents types de moustiques Aedes en France, dans les départements français d’Amérique mais également à Mayotte, à la Réunion et en métropole où l’on constate l’existence du moustique Aedes albopictus depuis 2004.
Dengue, chikungunya et maintenant Zika sont donc trois virus propagés par ce genre de moustiques provoquant des fièvres, des douleurs musculaires, des éruptions cutanées, des maux de tête…
D’autres modes de contamination comme la transmission sexuelle ou périnatale ont pu être observés lors de rares cas à travers le monde. La transmission par transfusion sanguine, même si elle n’a pas encore été observée, est également un risque qui ne doit pas être écarté.
Lutter dès maintenant contre le virus Zika
Le Haut Conseil de la Santé publique offre donc, dans son rapport, diverses recommandations afin d’anticiper l’arrivée du virus Zika en France et d’agir plus rapidement pour éviter l’épidémie.
Il s’agit de mettre en place une surveillance épidémiologique de la maladie, d’assurer un signalement rapide des cas suspects d’infection, d’améliorer les diagnostics dès le début des symptômes et d’avoir une stratégie efficace de prise en charge des patients.
Les connaissances sur le virus Zika étant encore limitées, des échanges avec les pays déjà touchés par cette épidémie, comme le Brésil par exemple, semblent nécessaires. Ils permettront tout autant de mieux connaître la maladie que d’observer les méthodes mises en place pour reconnaître les symptômes et prendre en charge efficacement les malades.