Le parquet de Paris a rendu un réquisitoire en faveur du non-lieu dans l’affaire de l’hépatite B. Il ne confirme donc pas le lien entre le vaccin et la sclérose en plaques.
La genèse d’un procès long de 17 ans
Depuis 17 ans, la justice tente de répondre à la question de savoir si 60 personnes atteintes de la sclérose en plaques sont tombées malades suite à leur vaccination contre l’hépatite B.
Dès 1994, une campagne de vaccination est lancée contre l’hépatite B. Quelques mois plus tard, des personnes vaccinées tombent malades. Elles sont atteintes de la sclérose en plaques.
En 1998 s’ouvre alors une enquête judiciaire afin de prouver, ou non, le lien entre le vaccin contre l’hépatite B et la sclérose en plaques. Celle-ci mettra 17 ans à conclure que le lien entre les deux n’est pas prouvé. Les rapports des experts se contredisent et ont amené le parquet de Paris à faire un réquisitoire en faveur du non-lieu, même si, pour le moment, trois anciens responsables de GlaxoSmithKline et Sanofi-Aventis sont encore accusés de tromperie aggravée.
La sclérose en plaques, une maladie encore mal connue
Nombreux sont les experts qui, lors de l’enquête, ont affirmé que la sclérose en plaques était une maladie mal connue et que son déclenchement, dans le cas des patients concernés, pouvait être dû à d’autres éléments que le vaccin contre l’hépatite B.
Concernant la sclérose en plaques, on sait qu’il s’agit d’une maladie auto-immune qui touche le système nerveux et qui peut entraîner de graves dommages au niveau moteur ou cognitif. Plusieurs éléments peuvent être la cause de cette maladie comme une prédisposition génétique ou des facteurs environnementaux. Quant au vaccin contre l’hépatite B, il serait, selon le parquet de Paris, mais aussi selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), hors de cause.
L’Inserm indique, d’ailleurs, sur son site : « Plusieurs études ont été menées, y compris à l’Inserm, pour évaluer la sécurité de ces vaccins. Les résultats rassurants, faisant l’objet d’un consensus international, ont conduit les agences de santé à réaffirmer l’absence d’imputabilité de ces vaccins dans la survenue de la sclérose en plaques ».
Des données qui ne changeront probablement pas la tendance de certains Français refusant la vaccination depuis le scandale de la sclérose en plaques et du vaccin contre l’hépatite B.