La réforme vise une généralisation de la vente à l'unité des médicaments sur tout le territoire français mais, pour l'instant, la phase de test se cantonne à une centaine de pharmacies. Elles sont réparties sur les quatre régions-test choisies pas le ministère de la Santé.
100 pharmacies concernées
Alors que la phase de test devait concerner entre 200 et 600 officines finalement ce ne sont que 100 pharmacies qui sont concernées. Elles devraient être recrutées par l'Inserm pour le 8 septembre 2014.
Le but de la manœuvre, pour le ministère de la santé, est de réduire la facture de l’Assurance maladie qui a enregistré plus de 12 milliards d’euros de déficit en 2013, un record. En réduisant le nombre d’antibiotiques vendus, et en évitant qu’ils ne restent dans les armoires à pharmacie des Français, la facture pour le patient et pour le système de sécurité sociale devrait être allégée.
En effet, vente à l'unité de médicaments ne devrait pas se généraliser pour tous les types de médicaments mais rester cantonnée aux antibiotiques. Ceux-ci représentent la grande majorité des médicaments non utilisés en France. La DGS estime que 20% des médicaments que les Français ont dans leurs armoires sont des antibiotiques.
Le gros problème de cette réforme est le surcoût que devront endurer les pharmacies : les antibiotiques vendus à l'unité devront être manipulés par les pharmaciens. La FSPF, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France, estime ce surcoût à un euro par jour et par patient. Les pharmacies qui accepteront de tester la vente de médicaments à l'unité se verront gratifiées d'une somme entre 500 et 1 500 euros par an.