Le Conseil national du SIDA (CNS) a statué en faveur de la mise sur le marché d’autotests pour le dépistage du SIDA le 13 mars. Ces autotests, sous forme de kit "OraQuick In-Home HIV", fabriqués par le laboratoire américain OraSure Technologies, seraient fiables à plus de 92% pour les résultats positifs et à près de 100% pour les résultats négatifs.
Depuis 2012, les Etats-Unis disposent d’un système d’auto-dépistage du virus du SIDA : les autotests appelés « kit OraQuick in-Home HIV », ont été élaborés par le laboratoire OraSure Technologie et délivreraient en 20 à 30 minutes une réponse négative ou positive après y avoir déposé un échantillon de salive.
Ils permettraient de réduire de façon considérable le taux de non-dépistés et par conséquent de limiter les contaminations. Selon Patrick Yeni, président du CNS et chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Bichat, 20% des personnes ayant le VIH ne sont pas dépistées et sont responsables de 70% des contaminations : « Tout le monde a intérêt à connaître son statut sérologique. Le dépistage précoce est primordial. Quand on a connaissance de sa maladie, on intègre un circuit de soins qui permet une espérance de vie normale. Et, d'un point de vue de santé publique, cela empêche de transmettre le virus à autrui ».
En France, ces personnes sont au nombre de 30.000 personnes, c’est pourquoi la mise en vente de ces autotests a été autorisée en France bien qu’il existe encore certaines réserves, notamment sur la fiabilité du produit. A ce titre, Bruno Spire, président de l’association Aides, insiste sur le fait que l’autotest est « un dispositif complémentaire d’accompagnement », ajoutant que « le principal risque des autotests réside dans l'isolement de la personne qui découvre le résultat du test ».