Une équipe médicale anglaise vient de confirmer un nouveau cas de rémission du VIH. Il s’agit du deuxième cas connu dans le monde.
Cela fait maintenant 19 mois que ce patient est suivi de près et qu’il ne montre aucun signe du VIH. Cet ancien malade, appelé le « patient de Londres », en référence au premier patient nommé le « patient de Berlin », ne prend plus de traitement et semble donc totalement guéri.
Qu’il s’agisse du patient de Londres ou de celui de Berlin, la rémission est arrivée après une transplantation de moelle osseuse afin de soigner un cancer du sang. À cette occasion, ils ont reçu des cellules souches provenant de personnes ayant une mutation génétique qui bloque le VIH en l’empêchant d’envahir l’organisme.
Ravindra Gupta, professeur à l’université de Cambridge, qui a travaillé sur le cas du patient de Londres, souligne : « En parvenant à une rémission sur un deuxième patient tout en utilisant une approche similaire, nous avons montré que le patient de Berlin n’a pas été une anomalie ». Pour la chercheuse, cette guérison va permettre aux scientifiques du monde entier de mettre en place de nouvelles stratégies concernant les traitements pour soigner le virus.
Ce que confirme Sharon R. Lewin, directrice de l’Institut Doherty et professeure à l’université de Melbourne : « Une transplantation de moelle osseuse n’est pas viable pour guérir. Mais on peut essayer de déterminer quelle part de la transplantation a fait la différence pour permettre à cet homme de cesser de prendre ses médicaments antiviraux. »